Nouvelles interpellations à Dijon après les violences

© AFP 2023 PHILIPPE DESMAZESDijon, après les violences
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Neuf personnes ont été interpellées ce 22 juin à Dijon dans le cadre d’une nouvelle opération de recherche d'armes et de stupéfiants menée après les violences qui ont eu lieu du 12 au 15 juin, a déclaré le procureur de la République Éric Mathais.

Neuf personnes ont été interpellées ce lundi matin dans l'agglomération dijonnaise lors d'une nouvelle opération de recherche d'armes et de stupéfiants menée après les violences survenues entre le 12 et le 15 juin, a indiqué le procureur de la République Éric Mathais.

Les neuf individus, tous placés en garde à vue, ont été interpellés dans le quartier sensible des Grésilles et à Saint Apollinaire, dans la banlieue de Dijon. L'opération a notamment permis de saisir trois carabines démontées et des sacs contenant entre deux et trois kilos de cartouches, a précisé le procureur.

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Cette opération s'inscrit dans le «plan local d'actions judiciaires renforcées contre les armes» (Plajurca), un travail de fond qui a été accéléré à la suite des récentes violences urbaines, souligne le procureur.

À la différence de la vaste opération de police survenue la semaine dernière et qui avait mobilisé 140 membres des forces de l'ordre, celle-ci est judiciaire et s'inscrit donc sous le contrôle direct du parquet. Le nombre de policiers mobilisés n'a pas été communiqué.

Première opération

Le 19 juin, lors de la précédente opération, 80 grammes de résine de cannabis, un couteau, 25 cocktails molotov, ainsi que des plaques minéralogiques belges, une motocross, des gants et des cagoules ont été saisis, avait indiqué la préfecture.

Le procureur de la République a informé le 17 juin que les investigations se poursuivaient «pour parvenir à identifier les participants» aux violences qui ont secoué les Grésilles, mais aussi Chenôve, dans la banlieue sud-ouest de Dijon.

Affrontements

Les violences ont éclaté dans la ville dans la nuit du 12 au 13 juin et se sont poursuivies pendant quatre nuits. Les rixes ont été engendrées par l'agression d’un jeune Tchétchène dont la défense a été prise par les membres de sa communauté qui ont lancé un appel à la vengeance sur les réseaux sociaux. 

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Alors que certaines sources affirment que l’origine de l’affaire est liée aux stupéfiants, le père du jeune Tchétchène dément cette hypothèse. Selon lui, celle-ci n’a «rien a voir avec le trafic de drogue».

Le 18 juin, six Tchétchènes ont été interpellés et placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête séparée sur les raids punitifs. Deux ont été mis hors de cause, tandis que les quatre autres ont été mis en examen, dont trois ont été aussitôt placés en détention provisoire. Le quatrième suspect est resté libre sous contrôle judiciaire.

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