Le préfet Lallement aurait du mal à recruter des «voltigeurs» pour sa nouvelle brigade motorisée

© AP Photo / Thibault CamusDidier Lallement
Didier Lallement - Sputnik Afrique
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Peu de policiers répondent à l’appel à candidatures lancé par Didier Lallement depuis avril 2020 pour une unité de 45 motards dédiée aux manifestations violentes, une brigade permanente à la différence des Brav-M, indique RTL. En mars, SOS Racisme avait lié ceux-ci aux «voltigeurs», unité dissoute en 1986 suite à la mort de Malik Oussekine.

Une brigade de plusieurs dizaines de motards censés intervenir lors des manifestations violentes a été créée le 21 avril 2020 par le préfet de police Didier Lallement. Cependant, l’appel à candidatures a obtenu depuis peu de réponses, selon les informations de RTL.

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Baptisée MOSOVO, Maintien de l’ordre - service d’ordre - voyages officiels, cette mission a pour objectif de déployer 45 motards au sein d’une brigade spéciale, indique la chaîne de télévision. Prévue pour fonctionner en permanence, elle se distingue de la sorte des Brav-M, Brigades de répression de l’action violente motorisées, constituées temporairement chaque semaine depuis mars 2019.

Depuis, le bureau du préfet a reçu huit candidatures dont cinq viennent de Seine-Saint-Denis et trois de Paris. Soit moins d’un cinquième du nombre requis.

«Ça ne m’étonne pas que les collègues refusent», a lancé un policier parisien cité par RTL à propos de ces unités qui ont pour mission de faire face aux groupes violents en première ligne.

Violences policières

Un mois avant la mise en place de l’unité mobile permanente, l’association SOS Racisme avait publié un communiqué pour exprimer son inquiétude et avait tracé un parallèle entre les Brav-M et le peloton des voltigeurs motoportés (PVM) dissous en 1986 après la mort de l’étudiant Malik Oussekine lors d’une intervention. L’association craint l’augmentation des violences et dérives policières.

Contactée par RTL, la préfecture de police n’a pas commenté.

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