«Maître», «esclave» et «liste noire» désormais bannis des codes de programmation de Twitter

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Dans le cadre de la lutte contre le racisme, Twitter remplacera les termes «maître», «esclave» et «liste noire» dans ses codes de programmation utilisés depuis des années. Cette opération pourrait s’étaler sur plusieurs mois et coûter des millions, selon la BBC.

Jeudi 2 juillet, sur fond de lutte contre le racisme, la division ingénierie de Twitter a révélé une liste de mots qu’elle souhaite abandonner dans ses codes «au profit d’un langage plus inclusif», rapporte la BBC.

Leur remplacement pourrait coûter des millions et prendre des mois, selon les experts.

«Un langage inclusif joue un rôle essentiel dans la promotion d'un environnement auquel chacun appartient. Sur Twitter, le langage que nous utilisons dans notre code ne reflète pas nos valeurs en tant qu'entreprise ou ne représente pas les personnes que nous servons. Nous voulons changer ça», a indiqué Twitter Engineering. 

En langage de programmation, «maître» fait référence à la version principale du code qui contrôle les «esclaves» ou répliques. «Liste noire» est utilisée pour décrire les éléments qui sont automatiquement refusés, généralement les sites Web interdits.

Twitter remplacera notamment «liste blanche» par «liste d'autorisation» et «maître/esclave» par «leader/suiveur».

Une campagne qui gagne en ampleur

La banque américaine JPMorgan a également annoncé une décision similaire alors que de plus en plus d'entreprises s'attaquent au racisme après le meurtre de George Floyd.

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La BBC indique que le mois dernier, GitHub, le plus grand site au monde pour les développeurs de logiciels détenu par Microsoft et utilisée par 50 millions de spécialistes, a déclaré travailler sur le remplacement du terme «maître» dans son langage de codage.

Le projet de navigateur Web Chromium de Google et le système d'exploitation Android ont de même encouragé les développeurs à éviter d'utiliser les termes «liste noire» et «liste blanche».

Les grandes marques passent en revue leur logo et les noms de leurs produits pour éviter les stéréotypes raciaux.

Les plateformes de médias sociaux sont également sous pression pour s'attaquer aux messages haineux, Facebook faisant face à un boycott publicitaire généralisé sous le nom de Stop Hate for Profit. Une campagne qui a été rejointe par Ford, Adidas, Coca-Cola, Unilever et Starbucks.

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