Les courses-poursuites, interdites aux policiers depuis 2015, sont de nouveau autorisées en région parisienne

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Le préfet de police de Paris a donné le feu vert aux poursuites de véhicules en fuite à Paris et en petite couronne, a annoncé Le Parisien, rappelant qu’une note de 2015 avait proscrit cette opération.

Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a signé le 3 juillet une note ré-autorisant les forces de l’ordre à engager une course-poursuite des véhicules à Paris et en petite couronne, a fait savoir Le Parisien.

«Désormais, la poursuite des véhicules refusant d'obtempérer aux injonctions de la police pourra être engagée par un équipage», indique le préfet de police de Paris.

Il ajoute toutefois que cette poursuite «fera l'objet d'un compte rendu immédiat au centre de commandement et d'information (CIC) qui évaluera le bien-fondé de cette intervention».

Les policiers satisfaits

Les syndicats de police se sont félicités de cette décision.

«C'est un soutien apporté aux effectifs. On veut juste faire notre boulot convenablement», a déclaré Grégory Goupil, secrétaire national adjoint Île-de-France d'Alliance.

Il a rappelé que la mesure précédente avait «encouragé les rodéos», alors que «d'un autre côté on verbalisait l'automobiliste qui avait un pneu lisse».

«Je me satisfais de l'abrogation. Mais cela ne doit pas être un jeu d'écriture pour calmer la colère des policiers», a indiqué pour sa part Erwan Guermeur, secrétaire départemental de l'Unité SGP Police FO 93.

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Désormais, Alliance veut obtenir l'assurance que la responsabilité des policiers «ne sera pas engagée juridiquement et administrativement si, à l'issue d'une course-poursuite, une personne se fait renverser ou si un accident se produit», ajoute le journal.

«On ne peut plus travailler»

Le Parisien rappelle qu’une note du 3 mars 2015 interdisait la poursuite des véhicules, surtout des deux-roues, pour éviter tout risque d'accident, à l’exception d’un nombre limité de situations, notamment en cas de crime de sang ou d’évasion.

Pourtant, «bien avant la note de 2015, on ne pouvait plus poursuivre», se rappelle un policier en poste en Seine-Saint-Denis depuis le début des années 2000.

Le journal indique que cette décision coïncide avec la récente visite de Laurent Nunez , le secrétaire d’État auprès du ministre de l'Intérieur, au commissariat de Bobigny, en Seine-Saint-Denis.

«Dès que nous signalons au centre d'information et de commandement (CIC) que nous sommes sur un véhicule, on reçoit l'ordre de lâcher. On ne peut plus travailler», avait alors lancé un policier.
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