Rémission d'un patient séropositif sans greffe de moelle

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Après les patients connus comme «Berlin» et «Londres», un patient séropositif ne présente plus depuis plus d’un an aucune trace de virus et ce après avoir été soigné par voie médicamenteuse. Certains estiment pourtant que ces données ont besoin d'une analyse plus approfondie.

Un homme porteur du virus du sida en rémission depuis plus d'un an pourrait être le premier patient adulte à guérir de la maladie sans avoir eu besoin d'une greffe de moelle osseuse: une percée potentielle annoncée mardi par des chercheurs. Comme l’écrit l’AFP, ce cas a été présenté à la 23e conférence internationale sur le sida, pour la première fois entièrement tenue en ligne du 6 au 10 juillet, en raison du Covid-19.

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Le VIH affecte des dizaines de millions de gens dans le monde. Bien que la maladie n'est plus synonyme de mort certaine comme autrefois, les patients séropositifs doivent pendre un traitement à vie.

Ces dernières années, deux hommes - baptisés patients «Berlin» et «Londres» - semblent avoir été guéris après avoir subi une greffe de moelle osseuse à haut risque pour traiter un cancer.

Une équipe internationale de chercheurs pense avoir un troisième patient qui ne montre plus de signe d'infection après avoir suivi un traitement différent.

Soigné à l’aide de médicaments

Le patient, un Brésilien de 34 ans dont le nom n'a pas été divulgué, a été diagnostiqué VIH en 2012. Dans le cadre de l'étude, il a reçu plusieurs médicaments antiviraux puissants, notamment du maraviroc (nom commercial Celsentri) et du dolutégravir (Tivicay), pour voir s'ils pouvaient l'aider à éliminer le virus.

Après plus de 57 semaines sans traitement anti-VIH, ce patient reste négatif au test de détection d'anticorps anti-VIH.

Ricardo Diaz, expert en maladies infectieuses à l'université de Sao Paulo, estime que le patient peut être considéré comme indemne de la maladie.

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«L'important pour moi est d'avoir un patient qui était sous traitement et qui contrôle désormais le virus sans traitement», explique-t-il à l'AFP.

«Nous ne sommes pas en mesure de détecter le virus et il perd la réponse spécifique au virus - si vous n'avez pas d'anticorps, vous n'avez pas d'antigène», ajoute-t-il.

Selon l'ONU, 1,7 million de personnes ont contracté le VIH l'an dernier et plus de 40 millions de personnes vivent avec actuellement.

Selon le docteur Diaz, le mode de traitement de son équipe, qui nécessite des recherches supplémentaires, est une piste plus éthique pour les personnes gravement malades vivant avec le VIH que celle de la greffe de moelle osseuse.

Pour Sharon Lewin, directrice du Doherty Institute for Infection and Immunity à Melbourne, les conclusions de Ricardo Diaz sont «très intéressantes», même si elle remarque des limites à l'étude. «Ces données très provocantes doivent faire l'objet d'une analyse plus approfondie», dit-elle.

Plusieurs rémissions prolongées ont par ailleurs été signalées dans le monde sans qu'une guérison puisse être affirmée.

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