Il se lance dans un périple particulier: visiter des pays qui n’existent pas officiellement

© AFP 2023 DANIEL MIHAILESCU Tiraspol, the capital of Transdniestr
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Un voyageur brésilien a visité seize pays qui ne sont pas officiellement reconnus par la communauté internationale. Son parcours, qu’il a raconté à Ouest-France, lui a permis de mieux comprendre les populations qui se trouvent dans cette situation particulière.

Il existe plusieurs zones peu connues dans le monde qui fonctionnent quasiment comme un État mais qui n’ont pas été reconnues par l’Onu. Elles disposent parfois de leur propre monnaie, passeport, gouvernement, mais cherchent toujours à obtenir leur véritable indépendance. Guilherme Canever, un Brésilien aujourd’hui âgé de 43 ans, a visité seize de ces pays depuis 2009 et a livré son témoignage à Ouest-France.

«J’avais prévu de visiter l’Afrique en partant du sud vers le nord. Et puis, quand je suis arrivé en Éthiopie, on m’a parlé du Somaliland, je me suis renseigné et j’ai décidé d’y aller», a-t-il raconté. Depuis, sa passion est de visiter des pays «qui n’existent pas» et il en a même sorti un livre. Au Somaliland, il se rappelle ainsi avoir dû «faire un visa spécial, changer de monnaie, passer une frontière», révélant un fonctionnement unique pour une nation qui n’est pourtant reconnue par aucun pays.

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Il s’est alors intéressé à d’autres États qui réclament toujours leur indépendance, visitant la République d’Abkhazie (Géorgie), la Transnistrie (Moldavie), le Haut-Karabakh (Azerbaïdjan) ou encore la Chypre du Nord, tous «non membres de l’Organisation des Nations unies». Ils ont pour la plupart un statut officiel de «région autonome» et sont en conflit gelé avec le pays dont ils veulent se séparer.

Échanger avec les habitants

Lors de ses voyages, Guilherme Canever ne s’est pas contenté d’admirer les paysages, mais a surtout d’essayé d’écouter ces populations locales à la situation si particulière. «Comme ils voient peu de touristes, ils sont très curieux, ils ont envie de partager leurs histoires et leurs cultures, de montrer leur fierté d’habiter dans ces endroits», a-t-il témoigné auprès du quotidien régional.

Riche de toutes ces rencontres, il a décidé d’en faire un ouvrage pour raconter «la vie parfois difficile de ces minorités, d’expliquer ces conflits, d’aborder les notions de frontières, de gouvernements…». «Car selon moi, le meilleur moyen de résoudre un conflit est d’en parler et d’essayer de comprendre», a-t-il conclu. Son livre «Nations non reconnues: voyages dans les pays qui n’existent pas» est disponible en anglais sur Amazon depuis le 4 juillet.

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