«Je préfère que les gens crèvent de faim que de mourir du Covid-19», affirme le préfet d’une région algérienne - vidéo

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«Comme il s’agit d’une question de vie ou de mort, je préfère que les gens crèvent de faim que de mourir du Covid-19», a dit lors d’une conférence de presse le préfet de Djelfa, dans le sud de l’Algérie, pour justifier la décision de rétablir le confinement, en raison de l’aggravation de l’épidémie. Une vidéo a été publiée sur Internet.

Dans le contexte de la résurgence de l’épidémie du Covid-19 en Algérie, contraignant les autorités dans certaines wilayas (régions) à réinstaurer le confinement, le wali (préfet) de la région de Djelfa, dans le sud du pays, a tenu mardi 14 juillet des propos lors d’une conférence de presse qui ont provoqué un tollé. En effet, il a affirmé qu’il préférait que «les gens crèvent de faim que de mourir du Covid-19». Une semaine avant, le wali de Sétif, dans l’est de l’Algérie, a également fait des déclarations très dures à l’égard de ses concitoyens qui ne respectaient pas les consignes d’hygiène sanitaire. Des vidéos montrant les interventions des deux responsables ont été diffusées sur le Net.

Alors qu’il expliquait la nécessité de rétablir le confinement suite à l’augmentation rapide du nombre de cas de contamination au Covid-19, le wali de Djelfa, Mohamed Benamar, a affirmé qu’il était très sensible à la situation des travailleurs manuels, mais que la résurgence de la maladie imposait de facto cette décision.

«La responsabilité n’est pas facile», a-t-il affirmé, soulignant qu’avant «de prendre la décision de fermer, j’ai pensé au simple citoyen, au maçon, à l’électricien, au menuisier… C’est pour cela, avant de prendre une décision finale, que nous avons pris en considération toutes ces choses-là». «Mais comme il s’agit d’une question de vie ou de mort, je préfère que les gens crèvent de faim que de mourir du Covid-19», a-t-il lancé.

«Frappes-le, il reconnaitra sa niche»

Une semaine avant, le wali de Sétif, Mohamed Belkateb, a également tenu des propos qui ont fait réagir.

En effet, alors qu’il reprochait aux habitants de la ville d’enfreindre la consigne de confinement suite à l’annulation de toutes les permissions de circulation délivrées auparavant, M.Belkateb a déclaré à l’encontre des récidivistes: «frappes-le, il reconnaitra sa niche», affirmant ainsi que les autorités, à partir de ce moment-là, allaient appliquer la loi dans toute sa rigueur.

Lors d’un point presse ce mardi 14 juillet, le Pr Djamel Fourar, porte-parole du comité scientifique chargé du suivi de l’épidémie du Covid-19, a fait état de 527 nouveaux cas de contamination. Selon lui, le total des cas confirmés depuis le début de la maladie en Algérie s'élève à 20.216, soit 1,2 pour 100.000 habitants, dont 1.027 décès et 14.351 guérisons.

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