Mort de Cédric Chouviat: trois policiers impliqués mis en examen pour homicide involontaire

© REUTERS / Benoit TessierLa police (image d'illustration)
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Selon une information révélée ce 16 juillet par Franceinfo et BFMTV, trois des quatre policiers mis en cause dans la mort de Cédric Chouviat, à la suite d'un contrôle routier le 3 janvier à Paris, ont été mis en examen pour homicide involontaire. Une policière appartenant à l'équipe a été placée sous le statut de témoin assisté.

Après avoir été entendus en début de semaine dernière par le juge d'instruction en charge de l'enquête sur la mort de Cédric Chouviat, deux des quatre policiers ayant contrôlé la victime ont été mis en examen les 7 et 8 juillet pour homicide involontaire contre ce livreur, rapporte Franceinfo.

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Le troisième policier était lui aussi convoqué ce jeudi matin en vue de sa mise en examen, a annoncé son avocat à BFMTV.

Selon une source judiciaire citée par BFMTV, une policière appartenant à l'équipe a été placée le 10 juillet sous le statut de témoin assisté.

La mort du livreur

Cédric Chouviat a fait l’objet d’un contrôle routier le 3 janvier au matin à Paris, à l’angle de l’avenue de Suffren et du quai Branly (VIIe), où il a été plaqué au sol par trois policiers. Le processus de contrôle a été filmé par une quatrième fonctionnaire de police et par des passants. Il a ensuite été interpellé puis conduit à l’hôpital Georges-Pompidou dans un état critique où il est décédé le 5 janvier des suites d'une asphyxie «avec fracture du larynx», selon les premiers éléments de l'autopsie communiqués par le parquet de Paris.

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Des mots comme «Arrête», «Je m'arrête», «J'étouffe» prononcés par M.Chouviat lors de son interpellation «n'ont pas été entendus par les policiers», ont affirmé leurs avocats à l'AFP et sur LCI, en se référant à une expertise datée du 21 avril.

Le père demande une requalification pénale

Après avoir constaté que son fils n’a proféré «aucune insulte aux policiers» lors de son interpellation, Christian Chouviat a exigé dans un entretien au Parisien que l’enquête soit requalifiée pénalement afin d’attribuer «une peine maximale» aux policiers impliqués. Pour lui, «rien ne justifie une réaction aussi forte».

«Ouverte pour “homicide involontaire”, l’enquête doit être requalifiée en "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner"», a-t-il précisé.

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