Plus de 100 personnes ont été interpellées mercredi 15 juillet au soir lors d'un rassemblement non autorisé dans le centre de Moscou, a indiqué la direction générale du ministère russe de l'Intérieur pour Moscou sur son site officiel.
«Des policiers et des membres de la Rosgvardia [la Garde nationale, ndlr] ont empêché des atteintes à l'ordre public dans le centre de Moscou. 132 personnes ont été conduites dans des unités de la police territoriale pour enquête. À leur égard, la question de les traduire en justice, selon la loi, est en train d'être tranchée», indique le communiqué.
La direction générale a noté que les organisateurs du rassemblement non autorisé avaient déposé auprès du gouvernement une demande d’autorisation d’événements de masse, mais ils ont fait face à un refus en vertu du décret sur l’introduction du niveau d’alerte maximale pris par le maire de la capitale Sergueï Sobianine en raison de l’épidémie du Covid-19.
Selon la direction, lors de cette manifestation, un groupe de participants a provoqué un blocage de la chaussée sur la rue Petrovka et donc un blocage de la circulation routière.
Tous les interpellés, dont la plupart ont passé la nuit au poste, ont été relâchés vers 7h du matin ce 16 juillet.
Le Kremlin réagit
Dans la soirée du 15 juillet, environ 300 personnes sont descendues dans le centre de Moscou pour protester contre les amendements à la Constitution russe. D'abord, la manifestation a eu lieu sur la place Pouchkine où les participants recueillaient des signatures dans le cadre d'un procès exigeant l'annulation des résultats du vote sur les amendements à la Constitution.
Ensuite, les manifestants ont commencé à marcher vers la rue Petrovka où les interpellations ont commencé vers 21h.
Amendements à la Constitution
Les amendements à la Loi fondamentale sont consacrés aux nouveaux pouvoirs du Président, des membres du gouvernement et des fonctionnaires de différents niveaux.
Ils fixent des garanties sociales de l’État par rapport aux citoyens, modifient les pouvoirs du Parlement, interdisent la séparation des territoires fédéraux et établissent le statut de la langue russe.
En outre, ils autorisent le chef de l’État en exercice à présenter sa candidature lors de l’élection présidentielle de 2024.