Cette enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille pour corruption et abus de biens sociaux autour du maire d’extrême droite de Béziers et du promoteur immobilier Socri Reim, selon une information du Canard Enchaîné confirmée à l’AFP par la procureure de Marseille Dominique Laurens.
Selon le journal, les investigations ont été lancées en mai 2019 sur deux opérations de communication du maire de Béziers, proche du Rassemblement national et réélu au premier tour lors des dernières élections municipales.
25.656 euros pour un meeting de l’élu?
Entretemps, en 2017, Socri Reim a obtenu un terrain pour construire un complexe hôtelier dans le quartier de l’Hours à Béziers, assure l’hebdomadaire.
«La seule construction jamais réalisée par le groupe à Béziers a été celle du Polygone. Un centre commercial ouvert… en 2010, avant l’élection de Robert Ménard», a répondu l’élu dans un communiqué transmis à l’AFP, évoquant des «accusations mensongères», des «insinuations» et des «approximations», et assurant n’avoir jamais été informé de l’ouverture de cette enquête.
Les accusations contestées
De son côté, le groupe Socri Reim lui aussi «conteste l’intégralité des accusations». «A Béziers comme ailleurs, toutes les opérations du groupe ont été, sont et seront menées de manière transparente, avec les plus hauts standards d’intégrité et d’éthique», a indiqué à l’AFP l’entreprise dirigée par Nicolas Chambon.
«Opérant dans de nombreux territoires, le groupe assure systématiquement, comme acteur économique, des opérations de promotion des villes et de leurs territoires, visant à valoriser l’attractivité de ses activités et de ses actifs, dans l’intérêt premier de l’entreprise», a-t-il aussi ajouté.