Il demande à un passager de mettre un masque et se fait rouer de coups dans un bus de Saint-Denis

© Sputnik . Oxana BobrovitchUn bus RATP dans la rue de Paris
Un bus RATP dans la rue de Paris - Sputnik Afrique
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«Depuis le déconfinement, les gens ne se supportent plus», un chauffeur de la RATP a fait part à RMC d’une agression, provoquée par une remontrance concernant le port du masque, dont il a été témoin. D'après l’homme, il s’agit de la troisième de ce genre survenue dans un bus en deux semaines.

Un chauffeur de bus de la RATP a été témoin d'une agression survenue à bord de son véhicule le lundi 20 juillet à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) à proposd'un masque. Selon ses confidences recueillies par RMC, un usager de 58 ans a été «atrocement» battu suite à une remontrance qu’il a faite à la personne assise en face de lui, sans masque.

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Le chauffeur en question, qui se prénomme Roger, explique qu’en réagissant à la situation il a appuyé sur le bouton qui lance une annonce sonore expliquant que le port du masque est obligatoire, vu que les conducteurs n’ont pas le droit d'intervenir directement. C’est là que l’agresseur s’est mis à rouer de coups la victime.

«Et à peine après avoir appuyé sur le bouton, ce monsieur qui était victime de ça a reçu une volée de coup de pieds dans le visage et au niveau du torse… C'était atroce. Ça s'est passé tellement vite, c'est terrible», a-t-il confié à la chaîne.

Troisième agression en deux semaines

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Après l’agression, choqué, l'homme de 58 ans s'est relevé. Il a pour autant refusé de porter plainte, probablement par peur de représailles, a estimé Roger, cité par RMC. Sans signaler ses blessures, l’homme agressé est reparti, alors que l’agresseur a, quant à lui, pu tranquillement «fuir le bus avec son enfant». C’est la troisième agression provoquée par un rappel de l’obligation de porter un masque que le chauffeur constate en deux semaines.

«Depuis le déconfinement les gens ne se supportent plus. On sait que si on va au delà d'appuyer sur le bouton, on sait que les gens sont tellement imprévisibles qu'ils peuvent sortir une arme blanche. Alors on fait juste le nécessaire, on fuit, on continue notre trajet tout en mettant en porte-à-faux les autres personnes qui sont dans le bus», regrette Roger auprès du journaliste.

Pour rappel, le chauffeur de bus Philippe Monguillot, travaillant à Bayonne, est décédé le 10 juillet, cinq jours après avoir été agressé alors qu'il voulait contrôler le ticket d'une personne et exigeait de trois autres le port du masque.

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