La Corée du Nord a annoncé ce 26 juillet un premier cas suspect de contamination au nouveau coronavirus. Ce cas concerne une personne qui «est rentrée le 19 juillet après avoir franchi illégalement la ligne de démarcation» qui fait office de frontière avec la Corée du Sud, a annoncé l'agence officielle KCNA.
Toutefois, il n'y a pas eu d'informations depuis la Corée du Sud sur une quelconque tentative de passage de cette frontière, marquée entre autres par des zones minées.
Selon l'agence KCNA, la personne en question «a été dans un premier temps mise sous stricte quarantaine, et toutes les personnes (...) qui sont entrées en contact avec cette personne et celles qui sont allées dans cette ville ces cinq derniers jours font l'objet d'une enquête approfondie».
La ville de Kaesong «totalement» confinée
Pyongyang avait auparavant assuré qu'il n'y avait aucun cas de coronavirus et que les frontières du pays resteraient fermées.
Pour faire face à la «situation dangereuse (...) qui pourrait conduire à une catastrophe mortelle et destructrice», Kim Jong-un a convoqué samedi 25 juillet une réunion d'urgence du bureau politique pour adopter un «système d'urgence maximal et émettre une alerte de haut niveau» afin de contenir l'épidémie, a affirmé l'agence officielle.
Malgré des mesures de quarantaine stricte, «on dirait que le vicieux virus est entré dans le pays», a dit le dirigeant selon KCNA.
Il a de plus affirmé que le gouvernement avait pris «la mesure préventive de confiner totalement la ville de Kaesong» le 24 juillet.
Pour sa part, la Corée du Sud a signalé le 25 juillet une recrudescence des cas, enregistrant son bilan le plus élevé en près de quatre mois avec 113 nouveaux cas, dont 86 concernent des personnes arrivées de l'étranger, indique l'AFP.