Incendie dans la cathédrale de Nantes: ce mail du réfugié rwandais qui a mis les enquêteurs sur la piste

© Photo Pixabay / adrien0La cathédrale de Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes
La cathédrale de Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes - Sputnik Afrique
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De nouveaux détails surgissent dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de la cathédrale de Nantes. Selon Le Monde, c’est un long mail envoyé par le bénévole du diocèse dans la nuit du 17 au 18 juillet, soit quelques heures avant le sinistre, qui a mis les enquêteurs sur la bonne voie.

C’est un courrier électronique daté de la nuit du 17 au 18 juillet et rédigé par le bénévole du diocèse de nationalité rwandaise qui a alerté les enquêteurs et leur a permis de l’arrêter, écrit Le Monde qui a consulté le mail en question.

«Un cercle vicieux déplorable»

Le message est destiné au diocèse et aux autorités administratives. Son auteur écrit notamment avoir «poussé des cris de détresse» et se trouver «dans un cercle vicieux déplorable». 

Incendie dans la cathédrale de Nantes  - Sputnik Afrique
Pourquoi l’incendiaire de la cathédrale de Nantes a-t-il été relâché une première fois?
«Je compte vivement sur vos prières pour que l’Esprit saint m’accompagne», dit-t-il avant d’évoquer «toutes les victimes de ce système conduisant à l’injustice».

L’homme de 39 ans y racontait longuement ses problèmes personnels et «écrivait sa rancœur auprès de différentes personnalités qui ne l’avaient pas assez soutenu, à ses yeux, dans ses démarches administratives», a indiqué le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, cité par Le Monde.

Des problèmes de santé évoqués

Depuis le 15 novembre 2019, le bénévole était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), rapporte Le Monde.

Incendie à la cathédrale Saint-Pierre et Saint Paul de Nantes, le 18 juillet 2020 - Sputnik Afrique
Le suspect de l’incendie de la cathédrale de Nantes faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français
Cette «OQTF me guettait sauvagement un peu partout», a souligné le réfugié. «Il avait formulé des demandes de régularisation qui n’ont pas abouti», a confirmé le procureur de la République.

«Tout le monde a fermé les yeux sur mon état de santé fragilisé (…) en plus de cette crise sanitaire qui s’y ajoute», indique également le mail.

Deux interpellations

Arrêté quelques heures après l’incendie et placé en garde à vue, l’homme d’origine rwandaise chargé de fermer la cathédrale a été libéré le lendemain.

Mais après une seconde interpellation le 25 juillet, une semaine après le sinistre, il a reconnu «les faits qui lui étaient reprochés». Ayant avoué avoir allumé les trois feux dans le bâtiment, il a été mis en examen et placé en détention provisoire pour «destructions et dégradations par incendie». Selon son avocat, il est «apeuré» et «dépassé».

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