Cette histoire débute un peu avant Noël, dans une localité de la république russe de Karatchaïevo-Tcherkessie, dans le Caucase du Nord. Des bénévoles découvrent dans un chantier abandonné deux chiens aux mâchoires déchiquetées et aux pattes de devant grièvement brûlées. Selon les vétérinaires, les animaux, la mère et son chiot, se sont apparemment vu offrir de la nourriture contenant… des explosifs.
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Pendant que la police recherche les écorcheurs, une cagnotte est organisée pour collecter de l’argent: plus d’un million de roubles, soit presque 12.000 euros. Les deux chiens subissent plusieurs opérations, mais la mère succombe à ses blessures. Sophie, c’est ainsi que le chiot est baptisé par les bénévoles, est transférée dans une clinique vétérinaire de Moscou. Son sort est suivi par plusieurs médias, notamment la Komsomolskaïa Pravda.
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Au début, il semblait que, sans mâchoire inférieure et avec seulement un morceau de racine de la langue, le chien serait voué à une vie d’handicapé, dépendant entièrement de l’homme, notamment pour se nourrir.
Tout est bien qui finit bien
Pourtant, la volonté de Sophia en a étonné plus d’un: elle a réussi à «étirer» sa langue et utilise la partie restante de sa mâchoire inférieure comme un organe à part entière, mais avec une rangée de dents écourtée.
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Le journal a fait connaissance du chiot le 27 février dernier, quand l’animal a été adopté par un couple de Saint-Pétersbourg. Sophia vit aujourd’hui comme un coq en pâte: elle n’est jamais réprimandée, a le droit de mâchonner les chaussures de ses propriétaires et même de dormir dans leur lit.
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Outre ses maîtres, elle a une amie, la chienne Sabina. Celle-ci est également handicapée, ses pattes antérieures étant paralysées. Les deux animaux ne sont pas devenus amis instantanément, mais aujourd’hui, ils sont plus complices que jamais.
