Le nouveau gouvernement tunisien appuiera «la stratégie nationale de lutte contre la corruption»

CC BY-SA 3.0 / Citizen59 / Panoramique de TunisPanoramique de Tunis: Ennasr, El Menzah, Cherguia, Lac de Tunis, Hammam Lif et Djebel Boukornine.
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«Le chef du gouvernement désigné est conscient des énormes défis concernant la lutte contre la corruption en Tunisie», a déclaré le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption à la presse, rapporte Webdo.tn. Le média souligne qu’il est «l’enfant de l’instance».

Le nouveau chef du gouvernement tunisien Hichem Mechichi, nommé par le Président Kaïs Saied en remplacement d’Elyes Fakhfakh qui a démissionné suite à des accusations de conflits d’intérêt, est particulièrement attendu sur le dossier de la lutte contre la corruption, a dit à la presse le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), Chawki Tabib, relate Webdo.tn.

«Ce gouvernement sera celui de la lutte efficace contre la corruption», a fait savoir M.Tabib à l’issue d’une audience avec le nouveau chef de l’exécutif, soulignant que Hichem Mechichi est «le fils de l’Inlucc».

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Par ailleurs, le président de l’Inlucc a soutenu que «le chef du gouvernement désigné est conscient des énormes défis concernant la lutte contre la corruption en Tunisie», affirmant que M.Mechichi était «prédisposé à promouvoir l’activité» de l’instance, «de quoi appuyer la stratégie nationale de lutte contre la corruption».

«Le coût de la corruption est estimé à 54%» du PIB tunisien

En septembre 2018, dans une déclaration à l’hebdomadaire français Jeune afrique, Chawki Tabib confie que pas moins de 12.000 dossiers liés à des affaires de corruption ont été «dépoussiérés», dont 96 transmis à la justice en 2016, et 246 en 2017.

«Malheureusement, aucun secteur n’est épargné», regrettait-il alors. «Outre la petite corruption que l’on retrouve partout, le phénomène est aussi très répandu dans les marchés publics, le recrutement dans la fonction publique, les autorisations administratives», ajoute-t-il.

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Interrogé sur l’estimation par ses services de l’ampleur du phénomène, le responsable explique qu’«en y intégrant le commerce informel et la contrebande, qui est une de ses formes les plus répandues, le coût de la corruption est estimé à 54 % de notre PIB». «Ce chiffre en lui-même est alarmant. L’impact de la corruption est énorme sur nos équilibres financiers, sans oublier que, de par son ampleur, c’est aussi un frein voire un repoussoir pour l’investissement étranger», s’alarmait-il.

Par ailleurs, il souligne que le pôle qu’il présidait déjà à l’époque a beaucoup travaillé à créer des «îlots d’intégrité» dans le secteur de la santé, des douanes et les collectivités locales.

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