Le site de paris sportifs en ligne Winamax a annoncé sur Twitter retirer un de ces précédents messages, posté sur le réseau social.
Souhaitant saluer la qualification de deux clubs de football français en demi-finales de la Ligue des champions, Winamax avait en effet publié un photomontage proclamant:«On prend l’Europe, on l’enc*le à deux».
🇫🇷 Liberté d'expression bafouée ? #Winamax Sport a supprimé son tweet "on prend l'Europe on l'en***e à deux" qui reprenait une chanson de #PNL pour parler #UCL. En cause ? La députée #LREM @OlgaGivernet a écrit une lettre demandant au #gouvernement de suspendre leur dérogation. pic.twitter.com/9e1YdcTpmR
— Conflits (@Conflits_FR) August 18, 2020
Des propos qui avaient fait réagir la classe politique. Marlène Schiappa, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, et Élisabeth Moreno, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, avaient notamment dénoncé un message à caractère homophobe.
Sur un ton teinté d’ironie, Winamax a donc annoncé avoir retiré son photomontage «choquant» et «abject».
Nous supprimons immédiatement notre tweet "choquant", "abject" et insupportable. https://t.co/WjFVns1sjm
— Winamax Sport (@WinamaxSport) August 18, 2020
Lettre au Premier ministre
Winamax relaie également une lettre d’une députée au Premier ministre, expliquant sans doute en partie son rétropédalage.
Dénonçant à son tour des propos homophobes, l’élue rappelait dans son courrier que «les jeux d’argent sont interdits en France, sauf sur dérogation de l’État». En conséquence, elle demandait au Premier ministre de suspendre l’autorisation de Winamax en France.
Sollicitée sur la question, l’Autorité nationale des jeux avait quant à elle indiqué sur Twitter que la publication de Winamax ne constituait pas «un motif de suspension», mais encourageait néanmoins le site de paris à supprimer son message.
En l’état actuel de l’analyse, cette publication n’apparait pas constituer un motif de suspension. Cependant, une telle communication peut induire des risques d’incitation au jeu des mineurs. (2/4)
— Autorité Nationale Des Jeux (@ANJ_FR) August 18, 2020