Julie Gayet reproche a Marlène Schiappa un échec sur le Grenelle des violences conjugales

© REUTERS / Charles PlatiauJulie Gayet
Julie Gayet  - Sputnik Afrique
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Invitée sur Europe 1, la compagne de François Hollande s’est avouée déçue par la tenue du Grenelle des violences conjugales, qui n’a pas été suivi d’effet selon elle. Julie Gayet impute cet échec à Marlène Schiappa et dit attendre plus du gouvernement.

Aux micros d’Europe 1, Julie Gayet a fait part de sa déception à la suite du Grenelle des violences conjugales, qui s’est révélé vain, selon elle.

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Réagissant à la hausse du nombre de femmes tuées par leur conjoint en 2019, avec 146 homicides contre 121 en 2018, la compagne de François Hollande a expliqué que le Grenelle n’avait apporté aucun changement.

«Il y a eu une grosse mobilisation, je pense assez historique en France, qui a lancé ce Grenelle des violences […] Mais ça a été une déception terrible quand après ce Grenelle, rien n’a été débloqué ou très peu. On voit que plus la société évolue, plus il y a de féminicides», a-t-elle déclaré à Europe 1.

Un échec dont Julie Gayet tient Marlène Schiappa pour responsable. L’ancienne secrétaire d’État était en effet en charge de ces questions, avant son remplacement par Élisabeth Moreno, au poste de ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes.

«C'est un échec de Marlène Schiappa, c'est clair. Et on attend maintenant une réaction à ces chiffres [du nombre de femmes tuées par leur conjoint, ndlr], car c'est très violent», poursuit Julie Gayet sur Europe 1.

Plus de moyens

La compagne de l’ancien Président insiste également sur le manque de moyens alloués à la lutte contre les violences faites aux femmes. Rappelant qu’Emmanuel Macron entendait faire du problème la «grande cause du quinquennat», Julie Gayet cite l’exemple de l’Espagne, mieux armée sur le sujet, selon elle.

«Aujourd’hui, on a mis sur la table, on sait ce qu’il faut faire. Maintenant, on veut de l’action et des moyens […]. Il y a eu une étude, on a donné des chiffres: c'est entre 500 millions et un milliard pour l'État pour pouvoir agir […]. Comme en Espagne. Et en Espagne, ça a reculé!», explique-t-elle aux micros d’Europe 1.

L’actrice, ambassadrice de la Fondation des femmes, estime que les associations sont prêtes à «retourner dans la rue s’il le faut».

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