Fabrice Escure, le président du centre de la mémoire d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), village martyr de la Seconde Guerre mondiale, a déclaré vouloir porter plainte après que des tags y ont été marqués.
Dans un tweet, Jean Castex a assuré que «tout est mis en œuvre pour que les auteurs de ces actes infâmes en répondent devant la justice».
«Souiller ce lieu de recueillement, c'est aussi salir la mémoire de nos martyrs», ajoute-t-il.
J'ai appris avec colère et consternation la dégradation du centre de la mémoire d'Oradour-sur-Glane.
— Jean Castex (@JeanCASTEX) August 21, 2020
Souiller ce lieu de recueillement, c'est aussi salir la mémoire de nos martyrs.
Tout est mis en oeuvre pour que les auteurs de ces actes infâmes en répondent devant la Justice.
«Crachat sur la mémoire de nos martyrs»
Le ministre de l'Intérieur évoque de son côté des «inscriptions négationnistes» dans un tweet et parle de «crachat sur la mémoire de nos martyrs».
Les inscriptions négationnistes à Ouradour-sur-Glane sont un crachat sur la mémoire de nos martyrs. Les services du ministère de l’Intérieur sont à la disposition du maire de la commune pour faire arrêter l’auteur de cette salissure abjecte.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 21, 2020
Sur une photo mise en ligne par le Populaire du centre, le mot «martyr» est rayé à la peinture, une bâche bleue couvrant des inscriptions. Selon le journal, «le mot "menteur" a été ajouté ainsi qu'une référence à un révisionniste et à des théories qui régulièrement refont surface à propos du village martyr haut-viennois».
Graffitis négationnistes à #OradourSurGlane : vives réactions de la classe politiquehttps://t.co/cnQ5CuRrWu pic.twitter.com/iNgAMpw3zQ
— Populaire du Centre (@lepopulaire_fr) August 21, 2020
Une enquête a été ouverte au parquet de Limoges, selon une source proche du dossier.
Ouvert en 1996
Le 10 juin 1944, la division SS Das Reich a tué 642 villageois à Oradour-sur-Glane. Les Allemands avaient rassemblé les hommes dans les granges du village et les avaient fusillés. Ils avaient regroupé femmes et enfants dans l'église avant d'y mettre le feu.
Le centre de la mémoire, ouvert en 1996, explique aux visiteurs des ruines du village martyr - environ 300.000 personnes chaque année - le contexte du massacre.