«Ce sera la guerre civile»: Macron sur les risques de «lâcher» le Liban

© Sputnik . Mikhaïl Alaeddin / Accéder à la base multimédiaLe port de Beyrouth après l'explosion
Le port de Beyrouth après l'explosion - Sputnik Afrique
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Alors qu’un déplacement au Liban est prévu pour le 1er septembre, Emmanuel Macron a prévenu que laisser le pays «aux mains des turpitudes des puissances régionales» provoquerait une «guerre civile».

Le Président français, qui doit retourner la semaine prochaine à Beyrouth, a évalué les risques de «lâcher» le Liban, dans une situation actuelle précaire, s’exprimant devant l'Association de la presse présidentielle à Paris.

«Si nous lâchons le Liban dans la région, si en quelque sorte nous le laissons aux mains des turpitudes des puissances régionales, ce sera la guerre civile» et «la défaite de ce qui est l'identité même du Liban», en crise et victime d'une explosion dévastatrice début août au port de Beyrouth, a déclaré Emmanuel Macron.

«Exigence sans ingérence»

Le chef de l'État a évoqué les «contraintes d'un système confessionnel» qui, «ajoutées -pour parler pudiquement- aux intérêts liés», ont conduit «à une situation où il n'y a quasiment plus de renouvellement [politique] et où il y a quasiment une impossibilité de mener des réformes».

Beyrouth après l'explosion - Sputnik Afrique
Les autorités de Beyrouth révèlent le montant des dommages causés par les explosions
Suivant une ligne d'«exigence sans ingérence», il a cité les réformes à conduire: «passer la loi anticorruption, réformer les marchés publics, réformer le secteur de l'énergie» et le système bancaire. «Si on ne fait pas cela, l'économie libanaise va s'effondrer» et «la seule victime sera le peuple libanais [...] qui ne peut pas s'exiler», a-t-il mis en garde.

Or, le Liban «est peut-être l'une des dernières formes existantes de ce dans quoi nous croyons dans cette région: c'est-à-dire la coexistence la plus pacifique possible des religions [...], d'un modèle pluraliste qui repose sur l'éducation, la culture, la capacité à commercer en paix», a fait valoir le Président français.

Déplacement après l’explosion

Emmanuel Macron avait déjà effectué une visite éclair deux jours après l'explosion au port de Beyrouth d'une énorme quantité de nitrate d'ammonium, qui a fait environ 180 morts début août.

Le Président français retournera mardi matin dans les quartiers ravagés, où il fera le point sur les opérations de déblaiement et la distribution de l'aide, ainsi que pour tenter de débloquer l'impasse politique qui empêche la formation d'un nouveau gouvernement, indique l’AFP.

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