Un arbre fossile découvert au Pérou remet en question l’histoire du climat – photo

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Un arbre fossile découvert dans l’Altiplano (Pérou), par une équipe internationale de chercheurs, remet en question l’histoire du climat ancien, indique une étude publiée le 28 août dans Science Advances. Ainsi l’étude suggère que, contrairement aux précédentes estimations scientifiques, le climat était plus humide il y a dix millions d’années.

Après avoir découvert un arbre fossile de l’ère du Néogène, enterré dans les plaines des Andes, dans l’Altiplano péruvien, les chercheurs questionnent l’histoire du climat ancien suggérant qu’en réalité il était plus humide que ce que le monde scientifique a tendance à croire aujourd’hui. Les résultats de leur étude ont été publiés le 28 août dans la revue Science Advances.

Les chercheurs sont arrivés à de telles conclusions grâce à l’analyse  des pollens, des feuilles et du bois.

«Contrairement aux simulations des modèles climatiques régionaux, nos inférences climatiques basées sur des données fossiles, suggèrent des conditions de précipitations plus humides que les modernes pendant le Pliocène, lorsque la région était proche des altitudes modernes, et même des conditions plus humides pendant le Miocène, lorsque la cordillère [des Andes, ndlr] était à environ 1.700 mètres au-dessus du niveau de la mer», explique l’étude.

Aucun écosystème moderne comparable

Pour Camila Martinez, chercheuse à Smithsonian Tropical Research Institute qui a participé à l’expédition, «il n’y a probablement pas d'écosystème moderne comparable» à celui dans lequel les fossiles vivaient, car à l’époque, les températures étaient plus élevées.

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«D'ici la fin du siècle, les changements de température et les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone se rapprocheront à nouveau des conditions d'il y a dix millions d'années», a expliqué Carlos Jaramillo du même institut dans le même communiqué. «La compréhension des divergences entre les modèles climatiques et les données basées sur les archives fossiles nous aide à élucider les forces motrices contrôlant le climat actuel de l'Altiplano, et, en définitive, celui de toute l’Amérique du Sud», a-t-il poursuivi.

L’Altiplano, qui signifie «plaine d’altitude» en espagnol et est situé au cœur de la cordillère des Andes, est la plus haute région habitée au monde après le plateau tibétain.

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