Alors que le 1er septembre, la monnaie américaine s’était établie à 1,2 dollars pour 1 euro, des experts tirent la sonnette d’alarme. «1,20 dollars pour un euro est une sorte de ligne rouge», a alerté Katharina Utermoehl, économiste principale chez Allianz SE, premier assureur européen, citée par Bloomberg.
«À l'heure actuelle, il n'y a vraiment pas grand-chose que la BCE pourrait faire, sauf essayer de faire baisser la monnaie en soulignant l'incertitude économique persistante, tout en gardant la porte ouverte à une nouvelle augmentation des achats d'actifs plus tard dans l'année», a-t-elle détaillé.
Exportations moins compétitives
«Un euro plus fort représente clairement un fardeau supplémentaire pour les exportateurs, mais ce qui est beaucoup plus important, c'est que la demande mondiale est généralement assez faible», a expliqué Olaf Wortmann, économiste à l'Association allemande de l'industrie génie mécanique.
Renversement de l’inflation
La hausse de la devise européenne influence également les importations, les rendant moins chères et ralentissant ainsi la croissance des prix. Selon les dernières données, l'inflation de la zone euro, pour la première fois en quatre ans, est devenue négative, se transformant en une déflation, indique le média. La réduction de prix sur le marché, à son tour, réduit les revenus des producteurs, ce qui peut s’accompagner d’une baisse de la production et, par conséquent, menacer de nouveaux licenciements.