Un politicien allemand suppose à qui profite «l'empoisonnement» de Navalny

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Le chargé des affaires étrangères du parti Die Linke, Gregor Gysi, estime que l’affaire de l'empoisonnement du blogueur russe Alexeï Navalny pourrait avoir derrière elle les opposants à la construction de la conduite Nord Stream 2.

L’hypothèse de l'implication des autorités russes dans l'affaire de l’opposant russe Alexeï Navalny est «absurde», affirme Gregor Gysi, chargé des affaires étrangères du parti Die Linke, dans une interview à MDR AKTUELL.

«Il se pourrait que ce soit un opposant au gazoduc vers l'Allemagne. Ou un commissionné qui savait qu’imputer les faits au gouvernement conduirait à une détérioration des relations», souligne-t-il.

Dans ce contexte, il se dit convaincu que Moscou ne trouvera aucun intérêt dans la mort de l’opposant. Le Kremlin réalise que cela ne fera qu’envenimer ses relations avec l'Occident, indique-t-il, répétant qu’une action des opposants au pipeline lui semblait plus réaliste.

En outre, il estime erroné de menacer la Russie de sanctions, car elle doit tout d’abord avoir la possibilité de donner des précisions. Ce n’est que par la suite qu’il sera possible de tirer des conclusions.

Le politicien de l'AfD et député au Sénat de Berlin Gunnar Lindemann estime pour sa part que «l'empoisonnement» de Navalny n'est qu'une «propagande contre le gouvernement russe».

La chancelière allemande, Angela Merkel, a promis pour sa part le 1er septembre d’achever la construction du Nord Stream 2 malgré les menaces de sanctions proférées contre l’opérateur du port Sassnitz par trois sénateurs américains.

Navalny et Nord Stream 2

La co-présidente du groupe d’Alliance 90/Les Verts au Bundestag, Katrin Göring-Eckardt, avait demandé la semaine dernière au gouvernement allemand d’arrêter la construction de Nord Stream 2 dans le cadre de l’affaire Navalny.

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Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe, avait pour sa part déclaré avoir des doutes au sujet de la position de l’Allemagne sur le dossier de l’opposant russe qui est soigné dans le pays. Tout en exhortant Moscou à enquêter sur l’affaire, Berlin retarde délibérément ce processus, ne fournissant pas d’informations sur son état de santé, avait-elle indiqué.

L’hypothèse de Berlin

L’opposant russe Alexeï Navalny a fait le 20 août un malaise à bord d’un avion et a été hospitalisé en soins intensifs. Les médecins n’ont pas trouvé de traces de poison dans son sang et son urine et ont affirmé que le patient souffrait de troubles métaboliques ayant causé une forte hypoglycémie. À la demande de sa famille, Alexeï Navalny a été transporté quelques jours plus tard par avion à l’hôpital de la Charité dans la capitale allemande.

Le 2 septembre, Berlin a annoncé, en citant des médecins militaires, que le blogueur aurait été empoisonné par une substance du groupe des agents toxiques Novitchok.

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