La Turquie lance un défi à la Grèce si celle-ci est «sûre d’elle»

© AFP 2023 NICHOLAS KAMMMevlut Cavusoglu
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«Si la Grèce est sûre d’elle, alors, dans ce cas, elle n’a qu’à s’assoir à la table des négociations et prouver au monde entier qu’elle a raison», a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu lors d’un point presse en référence aux récentes tensions entre les deux pays en Méditerranée orientale.

Après avoir accusé la Grèce la semaine dernière de «mensonges et de mauvaise foi» sur la question de la résolution des tensions en Méditerranée orientale, le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu a mis ce mardi 8 septembre au défi les autorités grecques de s’assoir à la table des négociations et de prouver que «leur position est juste» sur ce dossier, rapporte l’agence de presse turque Anadolu.

«Si la Grèce est sûre d’elle, alors dans ce cas, elle n’a qu’à s’assoir à la table des négociations et prouver au monde entier qu’elle a raison», lance le ministre.

Passe d’armes sous le parapluie de l’Otan

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Le Premier ministre grec pose une condition au lancement de pourparlers avec la Turquie
Le 3 septembre, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a déclaré qu’Athènes et Ankara «avaient convenu d'entamer des discussions techniques sous la médiation de l’Alliance nord atlantique pour développer des mécanismes en vue de diminuer les tensions militaires en Méditerranée orientale et éviter de probables risques d'accidents».

Plus tard dans la soirée, le ministère grec des Affaires étrangères Nikos Dendias a démenti cette information. Selon lui, à aucun moment la Grèce n’a accepté de tenir des pourparlers avec la Turquie sous l’égide de l’Otan «pour calmer les tensions en Méditerranée orientale», rapportait l’AFP.

En réaction, Mevlut Cavusoglu a fait savoir qu’en réalité «la Grèce avait changé d’avis après approbation». Il a estimé que «les pratiques d'Athènes sont le meilleur exemple de ses mensonges et de sa mauvaise foi quant à la question d'accepter d'entamer des pourparlers avec Ankara», selon l’Anadolu.

Athènes pose une condition pour entamer le dialogue

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Ankara accuse Athènes «de mensonges et de mauvaise foi» après son refus d’entamer des pourparlers sous l’égide de l’Otan
Le 4 septembre, lors d’une conférence de presse conjointe avec le chef de la diplomatie chinoise Yang Jieshi à Athènes, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a affirmé que son pays accepterait d’entamer des pourparlers avec la Turquie sur la délimitation des frontières maritimes en Méditerranée orientale si elle accédait à une condition non négociable, relatait l’agence Reuters.

La Grèce «a la volonté et la capacité de discuter de la délimitation des frontières des zones maritimes en mer Égée et en Méditerranée orientale, conformément aux principes du droit international et non sous la menace et la contrainte», a-t-il fait savoir. «Que les menaces s’arrêtent pour faire place aux pourparlers».

Dans le même sens, M.Mitsotakis a assuré que «les pourparlers commenceront quand les provocations cesseront».

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