Le policier mis en cause concernant la mort de Cédric Chouviat était déjà visé par une enquête pour violence

© Photo Pixabay / fsHHPolice
Police - Sputnik Afrique
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L’affaire Cédric Chouviat, mort après une interpellation le 3 janvier dernier, n’est pas le premier incident dans lequel l’un des policiers mis en cause pour sa mort a été impliqué, indique Mediapart. Bien que, suite à une arrestation violente en 2018, une enquête préliminaire ait été ouverte à son encontre, Michaël P. n’a pas été suspendu.

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Michaël P., l’auteur présumé de la clef d’étranglement opérée sur Cédric Chouviat, mort après une interpellation le 3 janvier 2020, avait déjà été visé par une enquête préliminaire en 2018, selon Mediapart. Il s’agissait d’une arrestation violente réalisée en 2018 à Paris, au cours de laquelle un homme, qui a préféré garder son anonymat, a été battu par le policier, précise le média. Malgré l’enquête ouverte suite à ces faits, Michaël P. a continué à assurer ses fonctions.

Selon l’avocat de la victime, Me Ilié Negrutiu, contacté par Mediapart, le fait que le policier, qui deux ans après sera considéré comme responsable de la mort de Cédric Chouviat, n’ait pas été sanctionné en 2018, «interroge sur l’impunité des policiers et ses conséquences».

L’interpellation musclée de 2018

Plusieurs policiers, dont Michaël P, sont intervenus dans une altercation entre une femme et deux hommes dans un hôtel parisien le 13 janvier 2018, indique le média. Après avoir été menotté, l’un des deux hommes a reçu «des coups de pied au visage et de pistolet à impulsion électrique dans le dos» qu’il a par la suite signalés à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

«J’ai été tabassé par des policiers alors que j’étais menotté. Qu’ils m’arrêtent, c’est une chose, mais pourquoi me donner des coups de pied à la tête ou de Taser dans le dos alors que j’étais sur le ventre ? Ensuite, ils m’ont traîné menotté dans les escaliers. C’était tellement violent que je suis arrivé déchaussé au commissariat», a-t-il témoigné auprès de Mediapart.

En avril 2018, une enquête préliminaire «pour violences par personne dépositaire de l’autorité publique», toujours en cours, a été ouverte, détaille le site d'actualité. Quant à la victime, elle n’avait «plus de nouvelles de cette enquête depuis fin 2019» mais soudain, elle a été recontactée fin août 2020.

«C’est trop tard désormais vu le drame qui s’est produit lors du contrôle de Cédric Chouviat mais si cela peut aider à mettre fin à l’impunité des policiers, ce serait déjà bien», a-t-il confié au media.
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