Cohn-Bendit prône une fédération franco-allemande

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Affirmant que l'Europe risque de «se scinder en plusieurs composantes», l'ancien eurodéputé écologiste Daniel Cohn-Bendit appelle à la formation d’une «fédération progressive franco-allemande» avec un siège au Conseil de sécurité de l’Onu.

Dans une tribune au Monde, l'ancien eurodéputé Verts Daniel Cohn-Bendit et Claus Leggewie, titulaire de la chaire Ludwig Börne à l’université de Giessen plaident pour une fédération franco-allemande afin de relancer l'Union européenne. Et selon eux, personne ne doit «avoir peur de 150 millions de Franco-Allemands».

«L'Europe risque de se scinder en plusieurs composantes», écrit l'ex-eurodéputé et l'universitaire allemand, en attendant elle «peut à peine affirmer ses principes vis-à-vis des puissances adverses: États-Unis, Russie et Chine».

«Au lieu d’aggraver la dépression européenne, nous devrions oser le grand saut en développant les plans avancés et les véritables progrès réalisés en 2019 et 2020, qui s’inscrivent dans le contexte du traité d’Aix-la-Chapelle et du plan de crise de l’Union européenne proposé par Angela Merkel et Emmanuel Macron», estiment les deux auteurs.

«Une fédération progressive franco-allemande, tel est l’objectif», avancent-ils.

Un nouveau type de confédération

Alors que l'union franco-allemande, évoquée de Adenauer-De Gaulle à Schröder-Chirac, est restée au niveau des nobles sentiments, les auteurs proposent un nouveau type de confédération basées sur «la convergence des institutions, de la société civile et de la culture que les deux sociétés ont parcourue pour leur bénéfice mutuel depuis 1945».

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Les nombreux éléments requis pour y parvenir existent déjà, comme la densité des interactions et des transactions entre les habitants des deux pays dans le monde du travail, leur temps libre et les relations culturelles.

Un long chemin à parcourir

Les auteurs signalent qu'un long chemin reste à parcourir au cours duquel les différences structurelles entre les deux pays devront être réduites dont l’une des premières étapes sera «un siège franco-allemand au Conseil de sécurité de l’Onu – en tant que voix de l’Europe».

«En Europe, personne ne doit avoir peur de 150 millions de Franco-Allemands ayant une double nationalité», résument les auteurs affirmant que cette fédération sera un remède pour l’Union européenne, qui a besoin de toute urgence d’une bouffée d’air frais.
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