L’idée de donner le nom de Navalny à un nouveau régime de sanctions de l’UE conspuée par Moscou

© Sputnik . Natalia Seliverstova / Accéder à la base multimédiaLe ministère russe des Affaires étrangères et le Kremlin
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Donner comme nom à un éventuel régime de sanctions européennes celui d’Alexeï Navalny est une «tentative d’attribuer volontairement une orientation antirusse» à ces restrictions, selon la diplomatie russe. Moscou a également appelé l’UE à tirer des conclusions en partant de faits réels et vérifiés.

L’éventuelle mise en place d’un régime des sanctions du nom de Navalny a été perçue par le ministère russe des Affaires étrangères comme une tentative non dissimulée d’y attribuer un caractère antirusse, a déclaré ce 17 septembre sa porte-parole, Maria Zakharova:

«Nous estimons que la discussion sur la pertinence de donner le nom de Navalny au régime de sanctions mentionné n’est rien d’autres qu’une tentative non dissimulée d’attribuer volontairement une orientation antirusse aux restrictions de l’Union européenne», expose-t-elle lors d’un point de presse.

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Pour Lavrov, l’affaire Navalny n’est qu’un prétexte pour de nouvelles sanctions antirusses
Selon ses dires, une campagne d’information est en train de se dérouler, guidée par certaines forces politiques au sein de l’UE afin de garantir l’irréversibilité de la ligne destructrice dans les relations entre Bruxelles et Moscou.

«Nous espérons que le bon sens prévaudra au sein de l’Union européenne et que nos partenaires renonceront à la pratique de désigner des accusés sans preuves et qu’ils tireront des conclusions qui portent uniquement sur des faits réels et prouvés», poursuit Maria Zakharova.

La veille, le Conseil européen a discuté une proposition d’introduire un régime de sanctions en matière de droits de l’Homme qui porterait le nom d’Alexeï Navalny, à l’instar de la loi Magnitski.

Ce 17 septembre, le Parlement européen a également appelé les ministères des Affaires étrangères des pays de l’UE à élaborer une liste de mesures restrictives contre la Russie et à renforcer les sanctions déjà existantes suite à l'empoisonnement présumé de Navalny qui se trouve à l’hôpital universitaire de la Charité de Berlin.

Enquête sur l’empoisonnement

Moscou a appelé à plusieurs reprises Berlin à lui fournir ses éléments d’enquête selon laquelle des traces d’un agent toxique de type Novitchok ont été retrouvées dans les analyses de l’opposant russe faites en Allemagne.

L’un des concepteurs du Novitchok a réfuté plusieurs fois cette hypothèse, expliquant que cet agent toxique est si puissant que la personne ciblée serait déjà morte. Les résultats des analyses réalisées par des médecins russes n’ont démontré aucune trace d’empoisonnement ni dans le sang ni dans l’urine de l’homme politique hospitalisé à Omsk suite à un malaise.

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