L'Algérie confirme vouloir reporter l'accord de libre-échange avec l'UE

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Le Président algérien a confirmé le souhait de l'Algérie de revoir le calendrier de la mise en place d'une zone de libre-échange avec l'Union européenne.

L'Algérie veut reporter l'achèvement de la mise en place d'une zone de libre-échange (ZLE) avec l'UE, qui devait entrer en vigueur le 1er septembre, a annoncé le Président algérien Abdelmadjid Tebboune, cité par l'AFP.

«Nous allons revoir le calendrier» du démantèlement tarifaire et l'UE est «d'accord concernant cette révision à laquelle s'attellent des économistes», a affirmé M.Tebboune lors d'une rencontre avec des représentants de la presse algérienne.

Le chef d’État a toutefois reconnu que son pays ne pouvait pas «renoncer à l'accord d'association avec l'Union européenne, un partenaire auquel nous sommes attachés».

L'accord d'association entre Bruxelles et Alger, qui a pris effet le 1er septembre 2005, projetait d'ouvrir leurs marchés respectifs au sein d'une zone de libre-échange (ZLE).

Période de transition

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Il prévoyait pour cela une période de transition de 12 ans, jusqu'en 2017, afin que l'Algérie élimine progressivement ses droits de douane sur des produits industriels et qu'elle applique une libéralisation sélective de ses produits agricoles.

Cette période a par la suite été prolongée de trois ans, jusqu'au 1er septembre 2020, pour certains produits comme l'acier, les textiles, les produits électroniques et l'automobile.

Mais Alger a demandé à moult reprises au fil des années de renégocier un accord trop défavorable à ses yeux.

L'entrée en vigueur officielle de la ZLE est la cible de critiques quasi unanimes des dirigeants politiques, des patrons et des économistes algériens qui dénoncent une balance commerciale largement en défaveur de la quatrième économie d'Afrique, il est vrai peu compétitive.

«Nous sommes en principe des partenaires de l'UE mais pas au détriment de notre économie», a plaidé M.Tebboune.

Décision mutuelle

L'UE est le premier partenaire commercial de l'Algérie. L'UE et l'Algérie ont échangé en 2019 pour un peu plus de 33 milliards d'euros, avec une balance légèrement au bénéfice des Européens (+612 millions d'euros), rappelle l'AFP.

Début septembre, Alger avait demandé «oralement» à l'UE de reporter l'achèvement de la ZLE, soit le démantèlement des derniers droits de douane prévu par l'accord, selon un porte-parole de la Commission européenne. Toute révision de l'accord devra toutefois faire l'objet d'une «décision mutuelle au sein du Conseil d'association UE-Algérie», a souligné le porte-parole.

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