Le Kremlin répond à l'exigence de Navalny de lui rendre ses vêtements

© Sputnik . Alexeï Maychev / Accéder à la base multimédiaLe Kremlin de Moscou
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Évoquant les difficultés des organes judiciaires russes dans l'enquête sur Alexeï Navalny, le porte-parole de Vladimir Poutine a signalé que les habits de l'opposant n'étaient pas l'affaire du Kremlin.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a révélé aux journalistes les difficultés auxquelles étaient confrontés les organes de justice russe dans l'enquête sur l'affaire Navalny.

Celles-ci concernent notamment un grand nombre de preuves et de pièces à conviction emportées par les personnes ayant accompagné l'opposant en Allemagne.

«Nous ne savons pas ce qu'ils ont emporté, mais nous savons à coup sûr qu'ils ont emporté quelque chose d'important. C'est évidemment ce dont ont besoin les gens s'occupant des vérifications. C'est pourquoi je n'ai rien à dire... Il importe de comprendre si les tentatives pour cacher certaines pièces à conviction sont délibérées ou non et ce qui est derrière [ces tentatives, ndlr]», a expliqué le porte-parole de Vladimir Poutine.

Il a également commenté l'exigence de Navalny de lui rendre ses habits.

«Avec tout notre respect pour le patient, nous ne nous occupons pas des vêtements», a-t-il répondu aux journalistes.

Les vêtements de Navalny

Dans sa première publication sur son blog après sa sortie du coma, Alexeï Navalny, dont l'état de santé s'améliore, a notamment abordé le sujet de ses habits en signalant qu’ils lui avaient été enlevés et qu'il avait été envoyé nu en Allemagne.

Affirmant qu'ils étaient une preuve importante, il a demandé que «mes vêtements soient soigneusement emballés dans un sac en plastique et me soient rendus».

Situation autour du malaise de Navalny

L’hôpital d’Omsk où se trouvait Alexeï Navalny - Sputnik Afrique
Navalny exige les vêtements qu’il portait avant son malaise en Russie
Le 20 août, l'opposant a été pris en charge par les médecins d’un hôpital à Omsk, en Sibérie, après avoir fait un malaise à bord de l’avion qui se dirigeait de Tomsk à Moscou. Les spécialistes russes lui ont diagnostiqué un trouble métabolique ayant provoqué une forte hypoglycémie. Ils n’ont découvert aucune trace de poison dans son sang et son urine.

Alexeï Navalny a ensuite été transféré à l’hôpital universitaire de la Charité de Berlin. Se référant aux médecins, le gouvernement allemand a déclaré qu’il avait été empoisonné par une substance appartenant au groupe des agents toxiques Novitchok. Ces conclusions ont été plus tard confirmées par des laboratoires indépendants français et suédois. En outre, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a également reçu des échantillons et pris des mesures pour mener des tests dans ses laboratoires. Les autorités allemandes n’ont toutefois fourni aucune preuve à l’appui de l’hypothèse d’un «empoisonnement». 

Moscou a appelé à plusieurs reprises Berlin à lui fournir des éléments d’enquête. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a expliqué que le cas d'Alexeï Navalny faisait l'objet de vérifications dans le cadre des procédures traditionnelles de la justice russe, soulignant que les éléments brandis devaient faire l'objet d'une vérification en Russie avant l’ouverture d’une enquête.

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