La maire de Marseille en «colère» face à l’annonce de la fermeture des bars et restaurants

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Alors que le gouvernement français a annoncé de nouvelles mesures restrictives, notamment à Paris et Marseille, la maire de la Cité phocéenne n'a pas caché sa colère face à la décision de fermer les bars et restaurants dès lundi.

La maire de Marseille, Michèle Rubirola (EELV), a indiqué sur Twitter avoir appris avec «colère» la décision du gouvernement de fermer les bars et les restaurants dans la deuxième ville de France à partir de samedi en raison de la propagation du coronavirus.

«Punition collective»

Le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a aussi dénoncé dans un communiqué la fermeture des bars et restaurants décidée par le gouvernement en raison du coronavirus, qu’il voit comme une «punition collective» décidée «de façon unilatérale», rapporte l'AFP.

«Cette punition collective est extrêmement dure pour l'économie de nos territoires», écrit ainsi Renaud Muselier, dénonçant un «quasi-reconfinement».

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Des zones «écarlates» et «super-rouges» délimitées sur une nouvelle carte de France
Il aurait préféré un renforcement des contrôles et des fermetures administratives pour les établissements peu scrupuleux sur les mesures sanitaires.

Selon lui, Marseille a atteint «un plateau» avec un taux d'incidence légèrement en baisse sur une semaine (de 228 à 193 pour 100.000 personnes) et un taux de positivité qui a aussi très légèrement reculé de 8,7% à 8,2%. La preuve, affirme l’élu, que «les mesures précédentes sont en train de produire leurs effets».

«La violence des annonces d'Olivier Véran envers Marseille n'est pas acceptable. Il n'y a eu aucune concertation», a renchéri de son côté le premier-adjoint à la maire, Benoît Payan, sur Twitter.

Mesures précédentes

Le 11 septembre, le Premier ministre avait demandé au préfet des Bouches-du Rhône de prendre, après discussions avec les collectivités, des mesures complémentaires pour endiguer la progression de l'épidémie à Aix-Marseille, désormais placée en zone d'alerte maximale.

Il avait notamment décidé d'interdire les rassemblements de plus de 10 personnes dans les parcs comme sur les plages et avait fixé à 1.000 personnes la jauge pour les grands événements.

Des mesures «concertées» rappelle Renaud Muselier, dans une démarche de «décentralisation de crise». Et 10 jours plus tard, le gouvernement décide de fermer pour 15 jours les bars et restaurants «sans aucune concertation, de façon unilatérale», a-t-il regretté.

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