Les assureurs refusent de couvrir les navires construisant le Nord Stream 2 face aux menaces US

© Sputnik . Axel Schimdt / Accéder à la base multimédiaLa construction du Nord Stream 2
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L'association d'assureurs maritimes IG P&I Clubs a décidé de ne pas couvrir les navires qui participeront à la construction du gazoduc Nord Stream 2 compte tenu de la menace de sanctions directes brandie par les États-Unis.

Considérant les efforts déployés par les États-Unis pour sanctionner les entreprises qui fournissent des navires et services dans le cadre de la construction des gazoducs Nord Stream 2 et Turkish Stream, l'association d'assureurs maritimes IG P&I Clubs a publié une note interdisant à ses membres de couvrir les navires impliqués dans les projets.

«Il est rappelé aux membres qu'il n'y aura aucune couverture pour les navires impliqués dans des activités qui sont soit illégales et/ou exposent le Club au risque de violation des sanctions. Compte tenu de la menace de sanctions directes posée aux assureurs par la CAATSA [loi sur la lutte contre les adversaires de l’Amérique par des sanctions, ndlr] et la PEESA [loi sur la protection de l’énergie en Europe, ndlr], il n'y aura pas de couverture du Club pour toute activité impliquée ou liée aux projets de construction Nord Stream 2 ou Turkish Stream», indique le document.

Pour ne pas s'exposer à des sanctions, l’association recommande vivement aux membres d'«évaluer et atténuer les risques liés à la conclusion de contrats sur les projets de construction Nord Stream 2 ou Turkish Stream».

Nord Stream 2

Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites d’une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an reliant la côte russe à l’Allemagne en passant sous la mer Baltique.

Nord Stream 2  - Sputnik Afrique
Les États-Unis cherchent à former une coalition contre le Nord Stream 2
Les États-Unis, qui font la promotion de leur gaz liquéfié en Europe, s’opposent activement à la réalisation du projet, tout comme l’Ukraine et plusieurs pays européens. Washington a adopté des sanctions contre le projet en 2019 dans le cadre de la loi sur la protection énergétique de l'Europe PEESA, réclamant que les sociétés chargées de poser les tubes arrêtent leurs travaux.

La société suisse Allseas a ainsi presque immédiatement rappelé ses navires.

Le Turkish Stream également dans le viseur

Au mois de juillet, la Chambre des représentants du Congrès américain a adopté un amendement au projet du budget défense qui étend les sanctions liées à la construction du Nord Stream 2.

Toujours en juillet,  le département d'État américain avait publié des recommandations en vertu de la loi CAATSA en y incluant le Nord Stream 2 et la deuxième ligne du Turkish Stream.

Le gazoduc Turkish Stream lancé en janvier 2020 relie la Russie à la partie européenne de la Turquie et à la frontière grecque par le fond de la mer Noire avec deux conduites d'une capacité de 15,75 milliards de mètres cubes chacune. L’une est destinée à transporter l'or bleu en Turquie et l'autre devrait alimenter l'Europe du Sud et du Sud-Est.

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