«Aucune menace connue»: mise en cause par Darmanin pour avoir «sous-évalué» la situation, la préfecture de police répond

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Alors que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a demandé vendredi dans les heures qui ont suivi l’attaque au hachoir près des anciens locaux de Charlie Hebdo au préfet de police de la capitale pourquoi la menace avait été «sous-évaluée» dans ce secteur, l'administration en question affirme qu’aucun signe alarmant n’était visible.

L'ancien immeuble de Charlie Hebdo, cible de l'attaque au hachoir qui a fait deux blessés vendredi à Paris, «ne faisait l'objet d'aucune menace connue», a indiqué samedi la préfecture de police.

«L'ancien immeuble de Charlie Hebdo ne faisait l'objet d'aucune menace connue et les sociétés qui y sont actuellement hébergées n'ont fait état d'aucune menace à l'encontre de leurs personnels», selon la préfecture de police.

L'actuel site du siège de Charlie Hebdo, dont l'adresse est tenue secrète, «fait l'objet d'une sécurisation renforcée avec garde statique depuis le début de l'ouverture du procès» des attentats de janvier 2015 qui s'est ouvert début septembre devant la cour d'assises spéciale de Paris, ajoute l'institution.

«La sécurité "bâtimentaire" du site est extrêmement renforcée et fait l'objet de réévaluations régulières», précise la même source.

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Le ministre de l'Intérieur a indiqué vendredi avoir demandé au préfet de police de Paris, Didier Lallement, pourquoi la menace avait été «sous-évaluée» dans la rue Nicola Appert, adresse des anciens locaux de l'hebdomadaire satirique.

«Il y a eu un attentat, quand il y a eu un attentat, c'est que manifestement on aurait pu faire mieux», a-t-il estimé sur France 2, tout en reconnaissant que la rue en question n'avait fait l'objet d'«aucune menace» explicite.

Indignation de Premières Lignes

Les dirigeants de Premières Lignes, la société de production télé qui occupait déjà l'immeuble lors des attentats de 2015, et dont deux salariés ont été gravement blessés dans l'attaque, se sont indignés contre l'absence de sécurisation des lieux.

«Depuis le démarrage du procès de Charlie Hebdo, il n'y a eu absolument aucune sécurisation de cette rue et de cet immeuble symboliques», a notamment dénoncé Luc Hermann, co-dirigeant de Premières Lignes.

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