Moscou s’est dit sérieusement préoccupé de l’escalade des tensions dans le Haut-Karabakh.
«La journée d’hier a été assombrie par des tensions accrues sur la ligne de contact dans le Haut-Karabakh. Cette situation est une cause de préoccupation sérieuse pour Moscou et de nombreux pays», a déclaré le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, ce 28 septembre.
Le Kremlin appelle les parties en conflit à n’entreprendre aucune action qui pourrait conduire à la détérioration de la situation:
«Actuellement, nous appelons toutes les parties, en priorité celles en conflit, à se retenir de toute action autant que possible, à renoncer à l’application de moyens militaires pour résoudre ces affaires et à toute démarche susceptible de provoquer l’escalade indésirable de cette situation qui se trouve pratiquement au stade d’un affrontement militaire», a poursuivi Dmitri Peskov.
Régulation du conflit
Selon le Kremlin, les actes militaires doivent immédiatement cesser et la régulation du conflit effectuée par des moyens politiques et diplomatiques.
Il est important de cesser les actions militaires et «non pas de chercher le coupable», a souligné le porte-parole de Vladimir Poutine.
«On continue de suivre de près la situation», a-t-il conclu.
Conflit de longue date
De nombreux pays dont la France se sont dits préoccupés par ces nouveaux affrontements dans la région ayant éclaté le 27 septembre sur la ligne de contact dans le Haut-Karabakh, et ont appelé à la régulation pacifique du conflit. L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont mutuellement accusés de lancement d’attaques militaires.
Cette république autoproclamée constitue la pierre d’achoppement entre les deux pays depuis plusieurs décennies. Principalement peuplés d’Arméniens, cette région autonome avait annoncé en 1988 son intention de se séparer de l’Azerbaïdjan qui faisait alors partie de l’URSS. À l’époque, les hostilités avaient fait près de 15.000 morts dans le Haut-Karabakh.