L’Arménie se dit prête à faire appel au traité de sécurité collective avec la Russie

© REUTERS / Aziz KarimovAu Haut-Karabakh, le 28 septembre 2020
Au Haut-Karabakh, le 28 septembre 2020 - Sputnik Afrique
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Alors que la situation est montée d’un cran au Haut-Karabakh, l’Arménie a déclaré qu’elle se penchait sur le problème sans avoir contacté pour l’instant l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) pour demander de l’aide, mais le Premier ministre du pays a d’ores et déjà annulé la visite d’une délégation en Russie.

L’Arménie n'a pas encore demandé d'aide à l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) à la suite de la montée des tensions au Haut-Karabakh, mais la situation pourrait changer après que la Turquie a abattu ce 29 septembre un avion de l'armée de l'air du pays, chose que cette dernière dément. La question est en train d’être examinée, a déclaré à Sputnik l'ambassadeur d’Arménie en Russie, Vardan Togonian.

«Qu’une déclaration sur un éventuel appel à l'OTSC soit faite ou non, cette opportunité reste ouverte. Les dirigeants du pays discutent du problème dans le contexte des développements actuels», a-t-il indiqué.

Vardan Togonian a affirmé par ailleurs que sa visite, ce mardi 29 septembre, au ministère russe des Affaires étrangères était sans rapport avec une éventuelle demande d'assistance de Moscou au sujet de la situation au Haut-Karabakh.

«Non. Il n’y a pas de lien entre ces questions», a-t-il noté.

Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a entretemps annulé la visite d’une délégation arménienne en Russie, a fait savoir le cabinet des ministres sur son site.

«Reconnaître caduque la décision du Premier ministre de dépêcher une délégation en Russie pour participer à la 15e réunion de la commission intergouvernementale arméno-russe sur la coopération technique et militaire», indique le message.

La décision sur la visite avait été prise le 26 août.

Dégradation de la situation

Le ministère arménien de la Défense a affirmé ce 29 septembre qu’un F-16 turc avait abattu un Soukhoï Su-25 arménien dans l'espace aérien de l’Arménie. L’Azerbaïdjan et la Turquie ont cependant démenti cette information.

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Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a annoncé le 27 septembre que les forces armées arméniennes avaient soumis à des tirs des localités situées sur la ligne de contact au Haut-Karabakh. Selon ses informations, il y a des morts parmi les civils et les militaires.

Le ministère arménien de la Défense a indiqué pour sa part que le Haut-Karabakh avait été «victime d'attaques aériennes et balistiques». Erevan a affirmé que Bakou avait lancé une offensive dans le secteur.

La République autoproclamée du Haut-Karabakh a annoncé pour sa part que plusieurs localités, y compris sa capitale Stepanakert, avaient été prises pour cible par les tirs. Les autorités locales ont proclamé la loi martiale et la mobilisation.

Bakou et Erevan ont également proclamé la loi martiale et lancé la mobilisation, générale pour l’Arménie et partielle pour l’Azerbaïdjan.

Plusieurs pays, notamment la Russie et la France, ont exhorté les parties en conflit à faire preuve de retenue. La Turquie a déclaré pour sa part qu’elle accorderait toute l’aide requise à l’Azerbaïdjan dans le contexte de la dégradation de la situation au Haut-Karabakh.

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