«Le peuple pourrait se rebeller», alerte un maire de Bretagne où de nombreux emplois ont été supprimés

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Depuis la crise liée au coronavirus, de nombreux emplois ont été supprimés en Bretagne, au point qu’un élu de la région a évoqué sur Europe 1 un éventuel soulèvement populaire si rien n’était fait du côté du gouvernement.

Entreprises en difficulté, fermetures d’usines, suppressions d’emplois: la Bretagne est particulièrement touchée par la crise économique et sociale liée à l’épidémie de Covid-19, souligne Europe 1. Les habitants de la région, déjà frappés par des crises précédentes, commencent à sérieusement exprimer leur colère.

«Ça gronde dans le Trégor, ça gronde dans le Léon, et on sent que là, il y a vraiment cette coalition qui est en train de monter très fortement», prévient auprès de la radio le maire de Morlaix (Finistère), Jean-Paul Vermot.

 «Le peuple pourrait se rebeller, il est temps que des décisions que nous avons demandées trouvent réponse auprès du gouvernement», ajoute-t-il. Début septembre, il s’était adressé au Premier ministre après avoir appris la suppression de près de 300 emplois en raison de la fermeture du site de Hop!, une filiale d’Air France.

L’économie bretonne menacée

En plus de la décision de la compagnie aérienne, l’usine Nokia à Lannion a également annoncé sa fermeture en juin prochain. Les 900 salariés devront retrouver un travail dans une zone qui pourrait devenir «le triangle des Bermudes de l’emploi», comme l’indique Europe 1. Le risque est réel de voir de nombreux habitants déménager, impliquant donc la fermeture d’écoles et de commerces.

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Employeur de 3.000 personnes dans la région, l’entreprise Britanny Ferries à Roscoff subit depuis le début de l’épidémie l’absence des passagers anglais, lesquels craignent d’être placés en quarantaine de retour chez eux. Si aucun licenciement n’a encore été annoncé, les employés en chômage partiel depuis plusieurs mois craignent pour leur avenir et celui de l’entreprise.

«Ce sont des pans entiers de notre économie qui sont menacés», déplore auprès de BFM TV le maire de Carhaix, Christian Troadec.

Face à la situation, ces élus s’en remettent désormais au gouvernement et attendent des annonces concrètes. Lundi 28 septembre, le président du conseil régional de Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, a ainsi rencontré Jean Castex afin de trouver des solutions pérennes pour le maintien de l’emploi.

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