Au deuxième trimestre 2020, le PIB de la Suisse a reculé comme jamais auparavant depuis le début des données trimestrielles, en 1980, en enregistrant un repli de 7,3%, a annoncé le Secrétariat d'État à l'économie (SECO) dans un communiqué de presse.
Les effets de la crise du coronavirus sur l'économie suisse se sont révélés un peu moins sévères que la première estimation de -8,2%.
«Les dépenses de consommation privée ont dégringolé (–8,1% , contre –8,6% avant révision) dans le sillage de la pandémie et des mesures prises pour l’endiguer, et les investissements en biens d’équipement se sont également inscrits en fort recul (–10,0% , contre –11,7% avant révision). Enfin, le net repli de la demande à l’étranger a entraîné un tassement des exportations de marchandises (–6,5% , contre –9,4% avant révision) et de services (–15,3% contre –15,9% avant révision)», indique le document.
Une reprise possible au troisième trimestre
Les analystes s'attendent à une reprise graduelle au troisième trimestre, bien qu'il soit encore tôt pour parler de retour à des indicateurs d'avant-crise. Les autorités helvétiques craignent pour l'ensemble de l'année 2020 la récession la plus forte depuis les années 1970.
Selon le document, deux principaux facteurs ont contribué à empêcher une chute encore plus importante du PIB: le fait que les restrictions sanitaires aient été levées relativement tôt et la structure sectorielle de l’économie nationale.
