Le chef de cabinet du Président iranien, Mahmoud Vaezi, s’est entretenu par téléphone avec le vice-Premier ministre de l'Azerbaïdjan, Shahin Mustafayev, indique un communiqué de la présidence iranienne publié sur son site. Lors de celui-ci, le responsable iranien a catégoriquement réfuté les informations diffusées par certains médias internationaux et sur les réseaux sociaux qui font état de l’envoi d’une aide militaire par l’Iran à l’Arménie dans le conflit l’opposant actuellement à l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh.
«Ces rumeurs sont sans fondements et visent à nuire aux bonnes relations entre l'Iran et l'Azerbaïdjan», a déclaré M.Vaezi. «Il ne fait aucun doute que les bonnes relations stratégiques et globales entre Téhéran et Bakou ne seront pas affectées par de telles rumeurs infondées, et ces actions malveillantes n'auront aucun effet sur les relations entre les deux pays», a-t-il ajouté.
Les relations entre l’Iran et l’Azerbaïdjan «sont à un très bon niveau»
Pour sa part, Shahin Mustafayev a affirmé lors du même entretien téléphonique que «les deux pays avaient des relations étroites et qu’ils ne devaient permettre à personne de trouver le moyen de semer la zizanie dans ces relations», selon le communiqué de la présidence iranienne.
Tout en rappelant les liens religieux, culturels et sociaux entre l'Iran et l'Azerbaïdjan, M.Mustafayev a souligné que «les hautes autorités des deux pays ont fourni d’énormes efforts pour développer et approfondir les relations entre Téhéran et Bakou, et aujourd'hui ces relations sont à un très bon niveau».
Quelques éléments d’Histoire
Le conflit pour le contrôle de la zone du Haut-Karabakh dure depuis la fin de la Première Guerre mondiale entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
En 1921, le Comité des nationalités a attribué le Karabakh à la République soviétique d'Azerbaïdjan, suivi par la région autonome du Haut-Karabakh en 1923. À cette époque, le Haut-Karabakh était peuplé à 94% d’Arméniens orthodoxes.
L'Arménie a toujours refusé de reconnaître cette décision et a continué à en contester la légalité durant les décennies de gouvernement soviétique.
Après la désintégration de l’URSS, la région du Haut-Karabakh a unilatéralement proclamé son indépendance en 1991 avec le soutien de l’Arménie.