Depardieu sur les migrants: «On les chasse au lieu de les comprendre»

© Sputnik . Ramil Sitdikov / Accéder à la base multimédiaGérard Depardieu à Moscou
Gérard Depardieu à Moscou - Sputnik Afrique
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Dans un long entretien auprès du Point, l’acteur a évoqué son dernier livre Ailleurs, ainsi que sa relation avec la France, critiquant au passage la gestion de l’épidémie de Covid-19. Il estime également qu’il faudrait davantage essayer de comprendre les migrants plutôt que de les chasser.

Le 8 octobre sortira le livre Ailleurs, dans lequel Gérard Depardieu raconte son enfance, ses voyages et ses questionnements personnels. À cette occasion, il s’est livré au magazine Le Point, critiquant au passage le pays qui l’a vu naître. «Si je reste en moi confiné, je suis comme une plante qui fane et qui meurt», a-t-il rédigé dans son ouvrage avant le confinement.

À ce propos, il affirme que «la France était déjà confinée, mais elle ne le savait pas», ajoutant qu’il y a eu «un paquet d’âneries dites depuis mars». Le virus aurait-il rendu fou? «Quand je vois que les Français seraient favorables au rétablissement de la peine de mort! Ils sont tapés», rétorque-t-il.

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L’acteur de 71 ans estime que les Français sont «coupés de leur Histoire», leur reprochant de passer trop de temps sur des livres de développement personnel. Dans Ailleurs, il décrit d’ailleurs une France «vieille» et «pleine d’arthrite». «Il faut commencer par arrêter de faire trop de politique politicienne et essayer de vivre avec ce que l'on a», plaide-t-il auprès du Point.

Comprendre les migrants

Féru de voyages, il livre des anecdotes d’Éthiopie, d’Ouzbékistan, d’Arabie saoudite ou d’Algérie. Tout en réfutant croire en Dieu, il confie qu’il aurait pu se convertir à l’islam car il se sent bien dans les mosquées. Il prône d’ailleurs une plus grande ouverture pour la France.

«Les migrants, c'est un ailleurs qui nous arrive. On les chasse au lieu d'essayer de les comprendre», déplore-t-il. Selon lui, «les migrants veulent en général bosser, apprendre la langue, partager des choses. C'est comme ça que le monde s'est fait depuis Cro-Magnon!».

Il enchaîne ensuite sur les écolos, qu’il qualifie d’«Hitler du bien» dans son ouvrage. «Je n'ai pas besoin des écolos pour me laver le cul ou trier mes ordures», lance-t-il sans langue de bois. «Je n'aime pas les écolos car je n'aime pas leur esprit. C'est un nouveau parti politique qui s'occupe encore de vous comme si vous n'étiez pas capable de savoir qu'il faut respecter la nature… On le sait».

Enfin, à propos de sa rencontre avec le Président russe, il raconte que ce dernier lui donnait «beaucoup de leçons de géopolitique», sans ignorer «l’histoire et la religion». «D’ailleurs, j’ai vu son maître, le père Tikhon [Chevkounov, métropolite de Pskov et de Porkhov, ndlr]», conclut-il. Début septembre, l’acteur s’est d’ailleurs fait baptiser chrétien orthodoxe dans une cathédrale russe de Paris.

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