L’Azerbaïdjan assure que la France n’a toujours pas prouvé ses allégations sur la présence de mercenaires

© Sputnik . Alexeï Droujinine / Accéder à la base multimédiaIlham Aliev
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Le Président azerbaïdjanais est une nouvelle fois revenu sur les propos d'Emmanuel Macron concernant les mercenaires au Haut-Karabakh. Il affirme que Paris n'a toujours fourni aucune preuve en ce sens.

Le Président azerbaïdjanais Ilham Aliev a déclaré ne pas avoir reçu de Paris de preuves sur les mercenaires en provenance de Syrie présents dans le Haut-Karabakh.

«Dix jours ont passé mais nous n'avons pas reçu de preuves de la France», a-t-il signalé dans un entretien à CNN Turk.

M.Aliev, qui avait précédemment jugé inadmissibles les propos d'Emmanuel Macron sur les mercenaires et lui avait demandé des excuses, estime que les médiateurs dans le règlement du conflit au Karabakh, dont la France fait partie, devraient être «responsables et neutres» dans leur mission.

Il a précisé à ce propos que «la position de la Russie pendant ces événements est neutre».

Des tensions en hausse

Depuis le 27 septembre, la région du Haut-Karabakh est devenue le théâtre de nouveaux affrontements entre les forces arméniennes et azerbaïdjanaises. Les deux parties se renvoient la responsabilité de cette flambée de violences, alors que le conflit pour cette région court depuis plus de 30 ans entre Bakou et Erevan.

La loi martiale a été décrétée en Arménie et dans certaines régions de l’Azerbaïdjan. Plusieurs pays dont la France et la Russie ont appelé à un cessez-le-feu et à reprendre les discussions en vue de régler le conflit.

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Le Président azerbaïdjanais exige que Macron s'excuse pour ses propos sur les mercenaires au Karabakh
Les Présidents russe, américain et français ont appelé les parties en conflit à arrêter les combats et à entamer les négociations sans conditions préalables. La Turquie a déclaré qu'elle accorderait à l'Azerbaïdjan toute l’aide requise pour soutenir ce pays face à une nouvelle aggravation de la situation dans le Haut-Karabakh.

Combattants étrangers

Vladimir Poutine et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avaient exprimé le 2 octobre au téléphone leur «sérieuse préoccupation» sur la présence supposée de «groupes armés illégaux du Moyen-Orient» dans le conflit du Karabakh.

Emmanuel Macron avait dénoncé le transfert de djihadistes syriens depuis la Turquie vers l’Azerbaïdjan, demandant des explications à Ankara.

«Selon nos propres renseignements, 300 combattants ont quitté la Syrie pour rejoindre Bakou en passant par Gaziantep (Turquie). Ils sont connus, tracés, identifiés. Ils viennent de groupes djihadistes qui opèrent dans la région d'Alep», avait-il déclaré vendredi 2 octobre.

Des propos démentis par le Président azerbaïdjanais, qui avait exhorté le chef d’État français à avancer des preuves et exigé des excuses.

Le renseignement russe a également fait état de «milliers de radicaux» se dirigeant vers le Haut-Karabakh.

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