«L'idée, c'est de fabriquer des Français»: un réfugié paye 75 euros de loyer pour un appartement près du Louvre

© SputnikLe Louvre fermé en raison de l'épidémie de Covid-19
Le Louvre fermé en raison de l'épidémie de Covid-19 - Sputnik Afrique
S'abonner
L’association Caracol fait cohabiter 14 Parisiens et 11 réfugiés dans un immeuble préempté par la ville de Paris dans le Ier arrondissement de la capitale. Selon l’un d’eux, il paye un loyer de 75 euros par mois pour un studio sur cour de 24m2.

Une «colocation solidaire et multiculturelle» mise en place par l'association Caracol dans des locaux préemptés en 2018 par la ville de Paris via l'un de ses bailleurs sociaux, la RIVP, abrite 14 Parisiens et 11 réfugiés. Le Parisien a contacté l’un d’eux, Yasin Java, Somalien de 32 ans, pour se renseigner sur les conditions de cette cohabitation.

Traducteur de textes écrits en arabe, anglais, swahili ou somalien, il paye un loyer de 75 euros par mois pour son studio de 24 mètres carrés rue Jean-Jacques Rousseau (Ier arrondissement). L’immeuble, qui date du début du XIXe siècle, dispose d'une surface de 1.050 mètres carrés répartis sur cinq étages.

«Moi qui ai passé deux ans dans des centres d'accueil dans des locaux pas toujours très propres, j'apprécie d'habiter dans le centre de Paris. Cela change beaucoup ma vie! Je n'ai plus à me soucier de trouver un logement et je peux construire mon avenir en France», raconte-t-il.

Sur 25 studios, 14 sont occupés par des Français et 11 par des réfugiés. Trois autres appartements sont réservés à des espaces communs comme la grande cuisine, la salle à manger et le salon bibliothèque avec machine à coudre.

Cohabitation des Français avec les réfugiés

Selon Élisa Desqué, responsable du développement de Caracol, 12.000 personnes ayant le statut de réfugié se retrouvent à la rue «parce qu'une fois ce statut obtenu, vous avez six mois pour quitter le centre d'hébergement d'urgence. […] Comme le but n'est pas de mettre les mêmes problématiques sous le même toit pour ne pas créer un ghetto, nous faisons en sorte que des Français cohabitent avec les réfugiés».

Pour l’adjoint au logement et à l'hébergement d'urgence Ian Brossat (PCF), cette cohabitation va permettre une vraie intégration des bénéficiaires: «l'idée, c'est de fabriquer des Français».

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала