«Sa maladie, c’est son arme»: condamné pour avoir sciemment contaminé ses compagnes au VIH

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Le tribunal de Dieppe a condamné à six ans de prison un trentenaire qui, atteint du VIH, a sciemment multiplié les rapports sexuels non protégés. Un mandat d’arrêt a été lancé à son encontre.

Mickaël Léger, 37 ans, a été condamné par le tribunal correctionnel de Dieppe à six ans pour avoir sciemment contaminé ses compagnes au VIH, rapporte Paris-Normandie.

L’une des victimes s’est trouvée positive au VIH après avoir été en couple avec lui depuis 2014. Une fois dépistée, elle a contacté l’ancienne compagne de l’individu qui a expliqué avoir vécu une expérience similaire.

Dans le «déni»

Consommateur d’héroïne avec déjà 22 condamnations à son actif, Mickaël Léger affirme qu’il ignorait sa maladie et se trouvait dans le «déni» complet.

Une phrase lancée aux policiers lors de son interpellation en 2012 laisse entendre pourtant qu’il était bien conscient de sa maladie. «Ne me touche pas, sinon je te contamine!», criait-il alors, les mains en sang.

Les experts qui ont examiné le mis en cause rejettent en bloc son possible ignorance, un psychiatre décelant même une pathologie de type psychopathie.

Un homme sans empathie

Le prévenu a bouleversé la vie de ses victimes. Condamnées à subir des traitements lourds, elles trouvent impossible de construire leur vie conjugale.

«Sa maladie, c’est aussi son arme», estime la substitut du procureur Hassania Le Roux. «Il traite les femmes comme des moins que rien. Où est-il? Il faut le neutraliser», ajoute-t-elle.

Un mandat d’arrêt a été délivré à l’encontre du condamné.

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