À Strasbourg, la très probable et controversée construction d’une usine d’antennes 5G Huawei

CC0 / Bloomtale / Strasbourg
Strasbourg - Sputnik Afrique
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Alors qu’un vent de scepticisme souffle autour de la 5G à travers la France, l’implantation dans le Grand-Est d’une usine d’antennes 5G de Huawei sera discutée le 12 octobre. Mais pour l’instant, cette très probable implantation divise l’opinion.

Selon Le Parisien, le 12 octobre se tiendra une réunion entre Pia Imbs, la présidente de la métropole alsacienne, et les responsables de Huawei et de l'Eurométropole de Strasbourg pour discuter de l’implantation d’une usine d’antennes 5G Huawei.

«Huawei a jeté son dévolu sur l'Alsace grâce à son attractivité géographique et a présélectionné cinq sites», a annoncé le président Les Républicains (LR) de la région Jean Rottner.

D’après le maire LR d'Illkirch-Graffenstaden, le groupe choisit actuellement entre Brumath et le parc d'innovation de sa commune, situé en périphérie de Strasbourg.

«Ils recherchent un espace de 60.000 mètres carrés pour y créer une usine de fabrication d'équipements de réseau sans-fil pour la 4G et la 5G à destination du marché européen. Notre parc d'innovation dispose de cette superficie et les dirigeants de Huawei ont sûrement à cœur de privilégier la proximité avec Strasbourg pour bénéficier aussi du statut de capitale européenne de la ville», explique le maire Thibaud Philipps.

L’exécutif régional soutient également le projet, «en cette période de crise économique», lequel permettra de créer entre 300 et 500 emplois. «C'est une opportunité considérable pour l'Alsace, d'autant qu'il s'agirait de la première usine de Huawei créé en dehors de la Chine.»

Question d’écologie et de cybersécurité

En dépit des avantages financiers, plusieurs pointent des problèmes environnementaux ou de cybersécurité.

Parmi eux, Jeanne Barseghian, la maire écologiste de Strasbourg qui a évoqué dans une tribune du JDD «une décision qui intervient sans étude d'impact climatique et environnemental».

Le délégué général d'Agir pour l'environnement Stéphane Kerckhove évoque pour sa part une préoccupation majeure autour de la cybersécurité. «Permettre à Huawei de fabriquer en France des composants d'antenne 5G, c'est devenir complice de la collecte des données personnelles à une échelle puissance 100 par rapport à la technologie 4G. Avons-nous envie d'une société où la 5G permettra aux multinationales comme Huawei de nous traquer dans nos moindres faits et gestes?», s’interroge-t-il auprès du média.

«Il faut cesser de voir Huawei comme le grand méchant loup. Allez expliquer aux Bas-Rhinois que nous sommes passés à côté de la création de 300 emplois pour des considérations idéologiques! Restons raisonnables!», a déclaré pour sa part Alain Fontanel, conseiller municipal d'opposition à Strasbourg.
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