«On est des petites fourmis»: déboussolés par le Covid, les forains exigent l’égalité de traitement

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Exigeant l’égalité de traitement avec d’autres commerçants, les forains, en colère suite à l’annulation de plusieurs fêtes à cause de la pandémie, veulent se faire entendre et organisent des opérations escargot dans plusieurs villes de France.

À Paris, mais aussi à Lyon, Lille, Nancy et aux abords de plusieurs autres villes de France, des opérations escargot se tiennent ou sont prévues ce lundi 12 octobre à l’initiative de la Fédération des forains en France. Frappés de plein fouet par la crise due au Covid qui a débouché sur l’annulation de plusieurs fêtes, ces professionnels veulent manifester leur colère.

«Égalité de traitement entre tous les commerçants», peut-on lire sur leurs camions ce lundi à Bordeaux et ailleurs.

​En effet, si leur activité a relativement repris durant l’été, à l’automne, les annulations de fêtes foraines se sont poursuivies, poussant leurs affaires vers le bord du gouffre. Comme l’indique France info, 90% des membres de cette profession se disent en difficulté de trésorerie.

«Nous sommes en train de mourir», dénonce Benjamin Bredechn, cité par Sud Ouest. «Entre les traites et l’entretien des manèges, les 1.500 euros d’aides par mois que nous a versées le gouvernement dans le cadre de la crise sanitaire, ça ne suffit pas».

Les propos de Douglas Caillau, interrogé par France info, vont dans le même sens. Il dit qu’en juin il a commencé à rembourser un nouveau crédit à 1.400 euros par mois. «Donc là au mois d’octobre on commence à tirer la langue». Cet homme de 31 ans vit avec plusieurs dizaines de familles sur un terrain à Lyon dans une atmosphère d’incertitude.

«Si ça continue comme ça pendant l'hiver, on va être obligé d'arrêter et de vendre au fur et à mesure notre matériel, qui ne vaudra presque plus rien parce qu'il n'y aura pas de fêtes foraines», explique-t-il.

Que les fêtes reprennent

Au micro de France info, Karl Cheravier avoue avoir dû remercier quatre de ses cinq employés et assure que c’est déchirant. Ses attentes? Que l’État compense les pertes subies ou autorise la tenue des foires, certes dans le respect du protocole sanitaire.

«On est des petites fourmis. […] On ne fait pas le poids par rapport aux parcs d'attractions qui sont sur Paris, qui doivent avoir le même protocole sanitaire que nous mais eux ont le droit et pas nous, donc ça me met en colère», explique pour sa part Maryline Caillau, du stand de chevaux, citée par France info.
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