Sanctions contre des constructeurs du pont de Crimée: la Suisse fait preuve «de servilité vis-à-vis de Bruxelles»

© Sputnik . Alexey Kudenko / Accéder à la base multimédiaLe pont de Crimée en chantier dans le détroit de Kertch
Le pont de Crimée en chantier dans le détroit de Kertch - Sputnik Afrique
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Deux personnalités et quatre entreprises russes, qui ont participé à la construction de la section ferroviaire du pont de Crimée, ont été mises sur liste noire par la Suisse. Guy Mettan, député du Grand conseil du canton de Genève, commente cette décision annoncée par le Secrétariat d’État à l’économie helvétique.

La Suisse, après l’Union européenne, a ajouté à sa liste d’entités sanctionnées deux citoyens et quatre entreprises russes qui ont participé à la construction du tronçon ferroviaire du pont de Crimée.

Le document correspondant a été publié le 15 octobre sur le site du Secrétariat d’État à l’économie du pays (SECO). Au micro de Sputnik, Guy Mettan, journaliste et député du Grand conseil du canton de Genève (parti Planète bleue, écologiste), souligne qu’il «ne peut que déplorer cette décision du gouvernent suisse.»

«D’une part, elle [la décision de sanctionner ces entreprises et citoyens russes, ndlr] ne respecte pas le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, garanti par la Charte des Nations unies et confirmé par le vote des Criméens en 2014. Et d’autre part, elle ne respecte pas le principe de neutralité qui figure dans la Constitution fédérale [de la Suisse, ndlr]», rappelle Guy Mettan.

Общий вид на Крымский мост перед церемонией открытия движения по железнодорожной части - Sputnik Afrique
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Comme il ressort de l’explication du SECO, il s’agit d’une «modification» de la résolution du gouvernement suisse, adoptée le 2 avril 2014, qui introduit une interdiction des transactions financières et opérations d’export-import liées à la Crimée et à la ville de Sébastopol.

«Enfin, étant donné sa concomitance avec les décisions européennes, elle me paraît faire preuve d’un manque d’indépendance, voire de servilité vis-à-vis de Bruxelles», souligne Guy Mettan commentant la décision des autorités suisses.

À ce jour, l’arrêté du gouvernement suisse du 2 avril 2014 a été modifié au total 29 fois. La Suisse, bien que n’étant pas membre de l’Union européenne, s’aligne néanmoins sur la politique de sanctions de Bruxelles, complétant sa liste noire d’après celle de l’UE.

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