La Chine déploie ses missiles hypersoniques face au rapprochement Taïwan-USA

© Sputnik . Anton Denissov / Accéder à la base multimédiaMissiles chinois
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La Chine est en train de remplacer ses missiles DF-11 et 15 par leur version moderne et hypersonique, le DF-17, dans le sud-est du pays, informe le South China Morning Post. Taïwan, qui a récemment signé des contrats militaires avec Washington, y voit une provocation.

Présenté lors du grand défilé d’octobre 2019 pour marquer les 70 ans de la fondation de la République populaire de Chine, le missile Dongfeng-17 (DF-17) est à présent déployé le long de la côte sud-est chinoise. Selon une source citée par le quotidien hongkongais South China Morning Post, il s’agit d’un simple remplacement des vieux missiles DF-11 et DF-15 qui s’y trouvaient depuis des dizaines d’années. Mais Taïwan ne le voit pas de cet œil.

En effet, l’arsenal précédemment déployé n’était pas capable d’atteindre les parties les plus éloignées de Taïwan, à savoir les comtés de Taitung et Hualien, où se trouvent des bases aériennes. Le DF-17, missile hypersonique, le permet désormais grâce à sa portée de 2.500 kilomètres. Cette île vue comme une province séparatiste par Pékin considère ce déploiement comme une menace.

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Les relations avec Taipei se sont d’ailleurs détériorées après la visite d’une délégation américaine sur l’île, qui s’est conclue par la signature de contrats de ventes d’armes. Taïwan se dotera désormais de missiles Patriot et modernisera ses chasseurs F-16. En réponse, Pékin a mis en place des systèmes de défense russes S-400, capables de détecter et détruire des missiles jusqu’à 600 kilomètres.

Une invasion en préparation?

L’escalade des tensions a pris un nouveau tournant le 10 octobre, lorsque l’Armée populaire de libération a effectué un vaste exercice de simulation d’invasion de l’île, incluant des manœuvres sur terre, en mer et dans les airs. Dans le même temps, la Présidente taïwanaise Tsai Ing-wen appelait Pékin à «la réconciliation et au dialogue pacifique».

Cinq jours plus tard, lors de sa visite du corps des Marines dans le sud-est, le Président Xi Jinping a poursuivi sa rhétorique belliqueuse en déclarant que ses soldats devaient «concentrer leurs efforts sur la préparation à la guerre» et «maintenir un état d’alerte élevé». En 2019, il avait déjà prononcé un discours évoquant une «réunification par la force» de Taïwan en cas de rapprochement avec Washington.

Le conseiller de Donald Trump à la sécurité nationale, Robert O’Brien, a conseillé à Taïwan de «se fortifier» tout en affirmant qu’un «débarquement amphibie à Taïwan» serait «très difficile à mener aujourd’hui pour les Chinois», notamment en raison du faible nombre de plages adéquates. Il estime toutefois qu’ils seraient prêts à le faire «dans 10 ou 15 ans».

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