La police indique par erreur aux restaurateurs de Melun qu’ils doivent fermer et suscite la colère

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«On est une brasserie, on peut ouvrir». Par erreur, un équipage de police a annoncé le 17 octobre à quelques restaurateurs dans le secteur de la rue Saint-Ambroise, à Melun, qu’ils devaient fermer. Cette information a provoqué la colère. Les forces de l’ordre ont par la suite présenté leurs excuses évoquant une «incompréhension».

Conformément aux nouvelles mesures adoptées en France pour juguler l’épidémie de coronavirus, certains restaurants ne peuvent pas accueillir leurs clients de 21h à 6h. Mais le 17 octobre au matin, un équipage de police a mis quelques restaurateurs dans le secteur de la rue Saint-Ambroise, à Melun (Seine-et-Marne), en émoi en leur déclarant qu’ils devaient fermer leurs établissements, rapporte Le Parisien.

«Ils sont venus me dire que je devais fermer. Je n'étais pas au courant. C'est la surprise! On a de la marchandise, comment on va faire?», témoigne Rabah Benamara, le gérant du Sartennais.

«Je lui ai dit: "On est une brasserie, on peut ouvrir". Le flic me dit: "Non, tout doit fermer". C'est n'importe quoi!», s’exclame Boudjema Benamara, le serveur.

Elisabeth Collier, la patronne de la Brasserie du Pont, s’indigne elle aussi: «On doit fermer le restaurant. Ils vont nous tuer».

Mauvaise information

Après une vérification, il s’est avéré que l’information communiquée aux restaurateurs par la police était erronée.

«Les restaurants ne doivent fermer que de 21 heures à 6 heures du matin, dans le cadre du couvre-feu. Les bars, eux, doivent fermer dès ce samedi, mais il y a une tolérance pour aujourd'hui. Il n'y en aura plus demain. Les bars devront rester fermés dans la journée», a expliqué Thierry Coudert, préfet de Seine-et-Marne, cité par Le Parisien.

Les restaurateurs, soulagés mais furieux, commentent cette erreur. «Ils ne se rendent pas compte qu'on peut avoir une crise cardiaque», dit Elisabeth Collier. «C'est honteux!», lance son mari.

«On n'en peut plus de ce Covid, de cette administration qui dit n'importe quoi! Déjà qu'on est à bout! C'est toujours nous, les petits commerçants, qui prenons tout dans la g****e», réagit à son tour Boudjema Benamara.

La police fait son mea culpa

La police nationale a présenté ses excuses. Selon Philippe Justo, directeur départemental de la sécurité publique, il s’agissait de «l'incompréhension d'un équipage».

«C'est aussi l'envie de bien faire et de faire appliquer les mesures de protection. On s'est précipités pour protéger la population. On ne pourra nous reprocher d'être au bureau et de ne rien faire.»

Le patron des policiers ajoute qu’ils rectifient l'information sur les réseaux sociaux et qu’ils vont «refaire un tour dans Melun pour la rectifier auprès des restaurateurs». «Cela ne nous empêchera pas d'aller manger chez eux», souligne-t-il.

Couvre-feu en France

En France, où le nombre de contaminations a atteint un nouveau record samedi avec plus de 32.000 nouveaux cas répertoriés en 24 heures, des couvre-feux sont appliqués en Île-de-France et dans huit métropoles de 21h à 6h pour au moins quatre semaines.

Dans les villes où un couvre-feu a été instauré, les bars devront rester fermer pendant la journée, tout comme les salles de sport. Mais les restaurants ne doivent fermer que de 21 heures à 6 heures du matin.

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