Les anciens amis du terroriste de Conflans témoignent

© SputnikDes fleurs devant le collège du Bois d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine en hommage à Samuel Paty
Des fleurs devant le collège du Bois d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine en hommage à Samuel Paty - Sputnik Afrique
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Plusieurs mois avant l'assassinat de Samuel Paty, le comportement de son futur meurtrier avait sensiblement changé. Selon l’un de ses anciens amis, il avait brusquement cessé de fréquenter certains de ses copains et «parlait un peu trop de religion».

Ses anciens amis, tout comme sa famille, ont noté un changement dans le comportement d’Abdoullah Anzorov, et ce plusieurs mois avant l'assassinat de Samuel Paty, rapportent BFM TV et RMC.

Ainsi, selon l’un de ses anciens amis ayant préféré rester anonyme, il avait brusquement décidé de rompre tout lien avec certains de ses copains:

«Du jour au lendemain, il nous a dit: "Moi, j’arrête de traîner avec vous parce que vous profitez trop de la vie, ce que vous faites je n’aime pas, cela ne me convient pas". Et puis il nous a supprimés des réseaux, il nous a quitté d’un coup sans raison», témoigne-t-il.

En outre, selon cet ancien ami, Abdoullah Anzorov avait commencé à consacrer beaucoup de son temps au sport pour changer de morphologie.

«Quand on le voyait, il marchait tout seul, il nous disait bonjour et nous parlait un peu trop de religion. Il nous disait: "Moi je vais à la mosquée je prie. Vous, vous ne faites pas les prières". Nous, on profitait de la jeunesse et lui ne voulait pas ça».

Le témoignage de la famille

Ce changement de comportement a été également perçu par la famille de l’assaillant. Selon elle, Abdoullah Anzorov s’était laissé pousser la barbe et avait adhéré à une pratique rigoriste de l'islam. En outre, les vidéos mettant en cause Samuel Paty obsédaient le jeune homme qui passait beaucoup de temps sur les réseaux sociaux.

Placé en garde à vue, le père d’Abdoullah Anzorov se dit horrifié par son acte et demande pardon à la France en assurant n'avoir jamais discuter des caricatures de Mahomet ou de Samuel Paty avec son fils, indiquent BFM TV et RMC.

Décapitation pour des caricatures

Le 16 octobre, Samuel Paty, professeur de 47 ans, a été retrouvé vers 17h, décapité, non loin de son collège du Bois d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines. Il a été tué pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors de ses cours sur la laïcité et la liberté d’expression.

Le terroriste, d’origine tchétchène, a été neutralisé par les forces de l’ordre par plusieurs coups de feu et a succombé à ses blessures.

Dans le cadre de l’enquête, 15 personnes, dont quatre collégiens, sont actuellement en garde à vue.

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