Une enseignante menacée par ses élèves à Toulouse pour avoir abordé le port du voile en France

© Photo Pixabay / WokandapixUne salle de classe, image d'illustration
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Une semaine avant l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine, une enseignante a été menacée à Toulouse par ses élèves pour avoir évoqué le principe de laïcité et la limitation du port du voile dans l’espace public. Deux élèves ont assuré que «la charia c’était mieux que la loi française», selon La Dépêche du Midi.

Une lycéenne a été mise en examen à Toulouse après avoir insulté une enseignante qui avait évoqué le 9 octobre dans son cours d'éducation civique le port du voile en France.

Comme le précise La Dépêche du Midi, l’enseignante donnait un cours sur l'égalité des rapports entre l'homme et la femme devant des élèves de terminale de CAP (certificat d’aptitude professionnelle) dans un lycée de Muret, mais la polémique a éclaté lorsqu’«elle a indiqué que l’on avait plus de droits en France qu’en Arabie Saoudite».

«Deux élèves ont contesté cela et ont assuré que la charia c’était mieux que la loi française», confie au média une source proche du dossier.

Le quotidien régional indique qu’une des lycéennes, qui n'avait pas assisté à ce cours, a appris le sujet et décidé d'aller à la rencontre de l'enseignante selon laquelle cette fille l’a «copieusement insultée» quand deux autres garçons auraient eu aussi un échange houleux avec elle.

La lycéenne poursuivie pour «outrage»

L’enseignante a déposé plainte à la gendarmerie de Muret. Sept mineurs ont été convoquées et placées en garde à vue. À l’issue des auditions, le parquet a décidé de présenter au juge des enfants la lycéenne qui a eu des mots durs envers l'enseignante.

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Agée de 16 ans, elle est poursuivie pour «outrage à personne chargée d'une mission de service public dans un établissement scolaire» et fait l'objet d'une «mesure de liberté surveillée préjudicielle», a précisé à l'AFP le parquet de Toulouse, confirmant une information de La Dépêche du Midi.

La mise en examen de la lycéenne intervient après que Samuel Paty, enseignant d'histoire-géographie de 47 ans, a été décapité par un réfugié tchétchène près du collège où il enseignait, le Bois d'Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine, après avoir montré à ses élèves de 4e des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d'expression.

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