«Nous sommes débordés»: le président des Canaries tire la sonnette d’alarme face à l’afflux sans précédent de migrants

© AP Photo / Javier BauluzМигрантам из Марокко проверяют температуру после прибытия на побережье Канарских островов
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Environ 2.600 migrants sont arrivés aux Canaries entre les 14 et 21 octobre. Un nombre presque égal à celui de l'ensemble de l'année 2019. Constatant la saturation du système d’accueil, le président des îles appelle les autorités européennes à faire preuve de solidarité et de coopération.

Les îles Canaries ont connu cette année une recrudescence des arrivées de migrants. D’après les données de l’agence de presse espagnole EFE qui se réfère à la garde côtière, en sept jour, entre les 14 et 21 octobre, ils étaient près de 2.600. À titre de comparaison, au cours de l’année 2019, l’archipel a accueilli 2.698 migrants.

Pour le président des Canaries Angel Victor Torres, il s’agit d’«un problème de grande ampleur» qui ne peut être résolu qu’ensemble.

«Il a une voie ouverte que nous devons fermer avec la solidarité européenne. Les États membres doivent comprendre qu'un immigré qui passe par le détroit [de Gibraltar, ndlr] qui arrive sur les côtes de l'Italie, de la Grèce ou des îles Canaries à la recherche d'une vie meilleure — comme lorsque les Canaries sont allés au Venezuela ou à Cuba — ne veut rester ni à Lampedusa, ni à Lesbos, ni en Sicile, ni ici. Il veut atteindre le continent européen. Il y a leurs familles. Nous sommes 27 États. Les îles Canaries ne peuvent accueillir toute l'immigration. Ce n'est ni juste ni possible », expose-t-il dans une interview à El Pais.

D’après lui, environ 11.000 immigrants se trouvent actuellement sur l’archipel, ce qui dépasse considérablement les capacités du système d’accueil.

«Nous sommes débordés! Nous ne pouvons pas accueillir toute l'immigration qui arrive», renchérit M.Torres qui estime que l’Europe doit donner «une réponse digne du XXIe siècle à un phénomène qui a toujours existé».

Dans le même temps, il déplore que le reste de l’Espagne et l’ensemble de l’UE ne veulent pas partager ce poids qui pèse sur l’archipel.

«Il est inouï que nous soyons débordés et qu'il y ait des infrastructures vides dans le reste du pays et dans l'Union européenne», conclut le président.
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