L’archevêque de Toulouse estime qu’«on ne se moque pas impunément des religions» après l’attentat de Nice - vidéo

© REUTERS / ERIC GAILLARDBasilique Notre Dame, Nice
Basilique Notre Dame, Nice - Sputnik Afrique
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En se disant contre la publication de caricatures comme celle du prophète Mahomet, l’archevêque de Toulouse a estimé sur France Bleu que rire des religions ne se passe pas «impunément»: «vous voyez le résultat que ça donne».

Au lendemain de l’attaque terroriste perpétrée à Nice et deux semaines après la décapitation de Samuel Paty, l’archevêque de Toulouse, Monseigneur Le Gall, a livré sur France Inter son avis quant à la liberté de rire de la religion

«Ces questions des caricatures, je les trouve dangereuses, parce qu’on met de l’huile sur le feu. Il faudrait apaiser tout cela. Parce que ces caricatures sont contre les musulmans, mais contre la foi chrétienne aussi», a estimé Mgr Le Gall en répondant à la question de savoir pourquoi les églises étaient ciblées.

Il croit «profondément» qu’il faut arrêter de publier ce genre de caricatures. Et de poursuivre:

«La liberté d’expression a des limites, comme toutes les libertés humaines.»

Il a tenu à souligner qu’il ne défendait pas le blasphème des religions en pointant les «conséquences» et «l’escalade» provoquées:

«On ne se moque pas impunément des religions, on ne peut pas se permettre de se moquer des religions, vous voyez le résultat que ça donne».

Pour lui, la notion de la fraternité est en revanche primordiale:

«La liberté d'être ensemble, de parler ensemble, la liberté d'être des frères ensemble mais pas de s’invectiver».

Attaque au couteau à Nice

Le 29 octobre, une attaque au couteau s’est produite à la basilique Notre-Dame de Nice. Trois personnes ont été tuées. L’assaillant a été grièvement blessé par balles et conduit à l’hôpital. 

Selon le maire de la ville, Christian Estrosi, «l'auteur n’a cessé de crier "Allahu Akbar” alors qu’il était médicalisé sur place». Le parquet national antiterroriste (Pnat) a été saisi.

Cette attaque s’est déroulée deux semaines après la décapitation de l’enseignant Samuel Paty qui avait montré des caricatures du prophète Mahomet durant un cours.

Lors de l’hommage national qui lui a été rendu, Emmanuel Macron a déclaré que la France ne renoncerait pas aux caricatures, suscitant une vague de critiques et de boycotts de la part de plusieurs pays musulmans.

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