«L’islamo-fascisme est un virus», déclare Christian Estrosi

© Twitter du maire de Nice Christian Estrosi  / Accéder à la base multimédiaLe maire de Nice et les forces de l'ordre près des lieux de la tragédie
Le maire de Nice et les forces de l'ordre près des lieux de la tragédie  - Sputnik Afrique
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La démocratie est le respect de la Constitution. Or, si certaines lois constitutionnelles ne sont pas adaptées pour mener la guerre, il faut les modifier. C’est ce qu’a avancé à l’antenne d’Europe 1 Christian Estrosi, maire de Nice, dont la ville a été jeudi le théâtre d’un attentat meurtrier.

«On ne peut pas se permettre de dire l’unité. L’unité de la Nation dans le recueillement, dans l’hommage, dans la volonté d’agir ne suffit pas. Il faut des actes et des actes immédiats», alerte le maire de Nice au lendemain de l’attentat, le deuxième ayant frappé sa ville en moins de cinq ans.

À la question de savoir comment s’armer démocratiquement, Estrosi répond que la démocratie c’est le respect de la Constitution:

«Si on nous impose aujourd’hui de respecter des points de la Constitution qui ne sont pas adaptés à pouvoir mener la guerre en respectant la Constitution, il faut modifier la Constitution».

Et de comparer le radicalisme au virus:

Avec le Covid-19, «on a privé les Français d’un certain nombre de libertés auxquelles ils ont consenti pour lutter contre ce virus. L’islamo-fascisme est un virus. Nous avons des bombes permanentes qui sont sur notre territoire en situation d’exploser à tout moment».

Soulignant qu’il avait illustré il y a cinq ans «ce qu’était la cinquième colonne», il attire aujourd’hui l’attention sur le fait qu’un chef de l’État a pour la première fois identifié l’ennemi, l’appelant «l’islamisme radical»:

«C’est déjà une avancée que la plus haute autorité de l’Etat enfin désigne l’ennemi. Nous savons que nous ne pouvons pas gagner la guerre avec les lois de la paix».

La demande d’asile doit se faire dans les consulats

Bien qu’il estime qu’il ne faut pas mélanger flux migratoires et terrorisme, un filtrage doit selon lui être effectué, soit voir «dès la frontière» si la personne est «habilitée d’entrer en France» pour demander un droit d’asile ou pas.

«Le droit d’asile ne doit pas être sollicité à la frontière, mais dans les consulats dans le pays d’origine», juge Christian Estrosi qui revendique plus de pouvoir pour que les maires puissent agir et aient le droit de prononcer la fermeture administrative d’un lieu de culte s’il s’y passe des choses contraires aux valeurs de la République.

«Que le pouvoir soit partagé entre le pouvoir et les maires qui veulent agir», demande-t-il.

Attentat dans une basilique

Moins de cinq ans après l’attentat meurtrier du 14 juillet, Nice a été de nouveau prise pour cible par un terroriste. Jeudi matin, un homme est entré dans la basilique Notre-Dame de l'Assomption, tuant trois personnes. Deux d’entre elles ont été égorgées, comme l’a précisé le procureur antiterroriste. Chez l’une des victimes, l’égorgement était très profond, de «l’ordre d’une décapitation».

L’auteur des faits a été neutralisé par la police alertée par un passant.

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